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MCA : Bouali : «J'ai failli jouer au MCA, j'y ai même signé une licence»
Publié dans Le Buteur le 08 - 01 - 2014

«Petit, je rêvais de devenir président de la République» «A la JSMB, on m'a limogé sans aucune raison valable» «Raouraoua et Halilhodzic doivent se mettre autour d'une table»
Au cours de ce stage de préparation, nous avons sollicité Fouad Bouali pour parler de sa carrière de footballeur et d'entraîneur. Ce dernier a tout relaté pour les lecteurs du Buteur, en révélant même certaines vérités que les sportifs ignoraient.
Malgré votre longue carrière de joueur et d'entraîneur, beaucoup de personnes ne connaissent pas Fouad Bouali...
Comme tout le monde, j'ai débuté ma carrière avec les jeunes catégories et c'était pour moi évidemment à Tlemcen. Une fois que je suis arrivé en catégorie des cadets, on n'a pas hésité à me convoquer en équipe fanion et c'était, pour un jeune, une consécration de jouer en senior. A l'époque, on donnait l'occasion aux jeunes joueurs d'évoluer en équipe première, ce qui était une bonne chose et qui permettait d'éviter la déperdition des talents.
En réussissant à jouer en équipe première a un jeune âge, n'étiez-vous pas convoité par d'autre formations ?
Il faut savoir qu'à l'époque, tous les clubs misaient sur la stabilité de l'effectif pour des années, et je pense que cela était aussi beaucoup dans la réussite des clubs. Je tiens toutefois à vous faire une confidence, que j'ai failli jouer au MCA au début des années 1980, et j'ai même entamé les entraînements avec l'équipe et le siège du club était à Saint-Eugène. J'y ai même signé une licence avant que le WAT ne décide de me récupérer et, c'était un dirigeant qui s'est occupé d'annuler la licence.
Et vous êtes donc revenu au WAT ?
Je suis revenu au WAT, mais j'ai joué aussi en France dans le championnat amateur lorsque je faisais mes études de marketing. Et je me suis retrouvé aussi dans l'obligation de bosser, car je n'avais pas de bourse. Une fois de retour à Tlemcen, on a réussi de bonnes saisons où on a pu faire accéder le club à l'époque et on avait de la chance aussi d'évoluer par la suite sur un grand stade qui était celui de Birouana.
Votre génération a permis au WAT de devenir un pensionnaire régulier de la première division...
Oui, notre génération a permis au WAT de réussir l'accession et de se maintenir en élite ; et je me souviens qu'on est parvenus à créer de grandes surprises en Coupe d'Algérie en éliminant de grandes formations comme le NAHD qui était l'un des ténors de la D1, avant que notre aventure ne s'achève au stade du 5-Juillet face à la JSK qui dominait le football national, où nous avons perdu sur le score de 5 buts à 1. Je tiens juste à dire qu'à cette époque, le wali de Tlemcen en l'occurrence, M. Henni, a offert un très beau cadeau au WAT à l'occasion de son accession, et c'était mieux que de récompenser les joueurs par des primes ou autre chose. Il a tout simplement offert à l'équipe une parcelle de terrain de 8 hectares, pour bâtir son centre de formation. Depuis, on s'est contenté juste de faire une clôture et le terrain appartient toujours au WAT, mais le projet n'a jamais vu le jour et ce à cause du manque de moyens financiers.
Vous avez brillé avec le WAT en faisant partie d'une génération doué, quel souvenir retenez-vous ?
Je ne garde que de bons souvenirs, car les mauvais je les oublie, et c'est ma philosophie de voir les choses. A cette époque, j'étais même le capitaine d'équipe et je ne vous cache pas que c'était très dur pour moi de concilier les études avec le football, et mes parents, que Dieu ait leur âme, accordaient une grande importance à mes études. J'étais étudiant à Alger et je faisais la navette entre Alger et Tlemcen, les week-ends, pour jouer et je m'entraînais à l'époque avec des clubs d'Alger pour maintenir la forme à l'image d'El Biar. Là aussi, je peux vous dire que j'ai aussi fait des sacrifices car il n'y avait pas les moyens de transport disponibles.
Que retenez-vous de votre carrière de joueur ?
J'ai connu des joueurs et des dirigeants et on formait une famille unie au WAT. J'ai connu des bons moments dans ma carrière de joueur, et je me souviens qu'on était une équipe difficile à manier sur nos bases au stade de Birouana car on était une équipe qui pratiquait du beau football sur du gazon, mais en déplacement le tartan nous rendait la tâche très difficile, car on n'a pas les mêmes repères et les même appuies que sur le gazon.
Une fois votre carrière achevée, qu'est-ce qui a motivée votre décision pour devenir entraîneur ?
En achevant ma carrière de joueur en 1995, je me souviens que nous avons eu par le passé un entraîneur russe Petriev qui a travaillé à l'inter de Milan. En allant quitter l'Algérie, et je l'ai accompagné jusqu'à l'aéroport, il m'a demandé de lui faire la promesse de faire une carrière d'entraîneur, ce qui m'avait d'ailleurs marqué l'esprit. Et lorsque j'avais décidé de passer de l'autre côté de la barrière, il y avait Abdelkader Bahmane, que Dieu ait son âme, qui a commencé par les jeunes catégories et j'avais suivi son conseil. A cette époque, j'avais découvert la joie de travailler avec les jeunes et essayer de leur transmettre ce qu'on a appris sur le terrain. En entraînant les jeunes catégories, j'avais prédit l'éclosion de Yekhlef et Betouaf qui allait signer à Anderlecht en Belgique, et nous avons aussi converti Boudjakdji qui était volleyeur.
Par la suite, vous avez drivé la formation de Maghnia...
A Maghnia, on a eu une bonne saison et j'ai pu découvrir de jeunes joueurs tels que Maroci, Layati, Bachiri, Tiouli et Yalaoui, et il y avait un bon groupe dans cette équipe.
Et on vous a accusé de les avoir pris avec vous à Blida en vidant l'équipe...
Vous me donnez l'occasion de m'exprimer sur ce sujet. Il faut savoir que Zahaf m'a contacté pour me faire part de son intention de miser sur les jeunes après qu'on lui a dit du bien sur moi, et c'est lui qui a choisi de prendre les joueurs qui étaient avec moi à Maghnia. Je n'ai pas donc vidé le club, comme on veut le faire croire.
Si on revenait à votre expérience à Blida, pour quelle raison avez-vous quitté l'équipe ?
A Blida, on m'a fait appel pour être aux côtés du Brésilien Rubim comme entraineur adjoint, mais par la suite, il n'a pas fait long feu et il a décidé de partir car il n'a pas pu s'adapter à l'organisation du club. Ainsi, j'avais pris l'équipe en main en étant l'entraîneur en chef, et j'ai continué mon travail jusqu'à ce qu'on décide de ramener Mouassa et on nous a dit de travailler ensemble, ce que j'ai refusé, car il ne peut y avoir deux maîtres à bord du même bateau. J'ai donc travaillé deux semaines avec Mouassa pour assurer la passation de consignes et je n'étais pas prêt à revenir sur ma décision de partir, ce que j'ai fait d'ailleurs.
On vous a remercié au WAT et à la JSMB malgré le fait que vous ayez réussi du très bon travail...
Le WAT est le club de cœur et le fait qu'on m'ait remercié en fin de saison, après avoir effectué une bonne saison, m'a fait très mal, car je ne m'attendais nullement à ce qu'on se comporte de telle manière avec moi, et tout le monde à Tlemcen sait qu'on n'a pas voulu me reconduire pour des raisons extra-sportives. Quant à la JSMB, on m'a remercié sans aucune raison valable.
Ne pensez-vous que vous avez été victime d'un complot en Coupe d'Algérie du fait que votre élimination par une petite équipe évoluant dans les paliers inférieurs était préméditée ?
Je ne peux accuser personne, et ce n'est pas dans mes habitudes de le faire. Mon éducation ne me permet pas de dire que les joueurs ont levé le pied, car c'est une accusation très grave. Toutefois, je laisse chacun à sa conscience.
Vous avez aussi réalisé de très bons résultats avec la formation d'El Eulma, mais vous avez quitté l'équipe juste après une défaite à Reghaia...
Contrairement aux autres expériences, c'est moi qui aie choisi de démissionner de mon poste d'entraîneur, car suite à cette défaite et qui ne pouvait en aucun cas remettre en cause le travail et les résultats réalisés, j'ai décidé donc de quitter le club car j'ai senti quelque chose qui ne tournait pas rond, mais cela ne veut nullement dire que je doute d'une personne, au contraire j'entretiens de bonnes relations avec tout le monde, et je pense que j'ai une part de réussite dans l'accession du MCEE en fin de saison.
Vous étiez sur le point de prendre en main la JSK, mais on vous a sorti cette histoire de licence CAF...
Je me demande pour quelle raison d'autres exerçaient leur métier sans qu'ils soient inquiétés par cette histoire de licence CAF, contrairement à moi. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui m'a poussé à partir travailler en Libye à l'Etoile de Benghazi, et c'était une bonne expérience qui s'est achevée à cause de la guerre. Pour revenir à cette histoire de licence CAF, je ne peux trouver mieux que l'exemple de Beckenbauer qui n'a pas fait d'école d'entraîneur, mais qui a gagné la Coupe du monde en tant que coach et il reste un modèle.
Comment avez-vous vécu cette guerre ?
(Rires.) Ce n'est pas tout le monde qui a la chance de vivre une guerre. J'étais à Benghazi et c'est à partir de cette ville que la guerre s'est déclenchée. Certes que tout a commencé après l'arrestation d'un avocat qui défendait les familles de certains détenus, ce qui a provoqué le premier soulèvement de la population locale. Mais je pense qu'il y avait d'autres raisons à cela. Malgré le début de la guerre, j'ai continué à exercer durant deux semaines malgré les bombardements jusqu'à ce que le président nous a demandé d'arrêter.
Ce n'était pas facile pour vous de quitter la Libye...
Le président qui était un grand monsieur m'avait demandé de quitter la Libye pour fuir la guerre, mais je ne voulais pas le faire sans mes joueurs étrangers. J'ai donc attendu jusqu'à ce qu'on ait mis à notre disposition deux voitures et on a été conduits jusqu'à la frontière égyptienne. On a pu par la suite rentrer chez nous. Je suis toujours en contact avec mes anciens joueurs et dirigeants et il faut savoir que les Libyens sont des gens de qualité.
En Algérie, votre dernier passage était au CRB et, là aussi, on dit que vous avez été victime d'un complot en faisant circuler des rumeurs sur vos négociations en Tunisie, prétexte pour les dirigeants d'aller ramener un autre entraîneur...
Je tiens à vous dire que j'étais en Tunisie en famille pour passer des vacances et non pour négocier, comme certains veulent le faire croire. Avant de partir, j'ai trouvé un accord sur tous les plans avec les dirigeants, et il était convenu qu'on reprenne les entraînements le 22 juillet et je suis rentré le 18 juillet, et c'est là que j'ai appris la nouvelle. Je tiens juste à remercier les supporters du CRB qui étaient derrière leur équipe et c'est grâce à eux qu'on a réalisé d'honorables résultats. Je leur demande d'être toujours derrière leur équipe, notamment dans ces moments difficiles.
En Algérie, quel est le club que vous aimez prendre en main ?
Je me sens bien au MCA, et chaque entraîneur souhaite prendre en main une équipe qui a les moyens nécessaires pour faire du bon travail et qui a une vision lointaine, car la stabilité est très intéressante dans une équipe.
Quel est votre joueur préféré en Algérie ?
Je dirai incontestablement Delhoum pour toutes ses qualités, que cela soit sur le terrain ou en dehors du terrain, c'est le joueur que tout entraîneur aimera avoir dans son équipe. Pour les jeunes joueurs, il faut aussi suivre l'exemple de Ammour.
A un jour du vote du Ballon d'Or à l'étranger, quel est le joueur le plus méritant entre Ribéry, Ronaldo et Messi...
Je pense que Ribéry a gagné tous les titres cette saison, et le fait que le vote ait été prolongé, Ronaldo a pu marquer son empreinte pour qualifier son équipe au Mondial. Alors que Messi s'est blessé dans une période cruciale de la saison, je pense donc qu'il faut donner plus qu'un Ballon d'Or pour ne léser personne.
Quel est votre club et l'entraîneur préféré dans le monde ?
Mon club préféré c'est le Bayern qui reste un modèle. Pour les entraîneurs, je trouve que Guardiola a prouvé qu'il peut réussir sans les joueurs du Barca, et sans oublier Sir Alex Ferguson qui reste un mythe du football qui est resté à Manchester 26 ans.
Si vous n'avez pas été entraîneur, quel était votre rêve d'enfant ?
Dans mon jeune âge, je rêvais de devenir président de la République, mais je me plais bien dans mon métier que je ne changerai jamais même si j'ai des diplômes en marketing.
Quel est votre avis sur la polémique qui s'est enclenchée entre le président de la FAF et le sélectionneur national Vahid Halilhodzic à moins de six mois du Mondial...
Je ne sais pas s'il y a vraiment une polémique, car on n'apprend qu'à travers ce qu'on rapporte dans la presse. Mais si elle existe, Raouraoua devrait se mettre autour d'une table avec Hallilhodzic afin d'aplanir leurs divergences pour le bien du football algérien.
Pour conclure ?
Je ne peux qu'avoir une pieuse pensée à mes chers parents qui m'ont tout donné.


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