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Bouzid : «Je veux retrouver l'équipe nationale»
Publié dans Le Buteur le 19 - 10 - 2009

«J'ai fait des sacrifices financiers pour retrouver l'EN»
Cela devient presqu'une mode : les Algériens sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance dans des clubs britanniques. Si signer dans des clubs dans la Premier League date de plusieurs années, l'Ecosse est devenue une destination très «in», pour reprendre un mot très British. Le dernier en date à s'essayer est Ismaïl Bouzid, ancien joueur du MCA, né et formé en France et qui était, il y a à peine deux ans, international. Les aléas de sa carrière ont fait qu'il a un peu bourlingué, afin de se décider de se remettre encore une fois sous les feux de la rampe.
«J'étais bien à Kaiserlautern, mais ce qu'on m'offrait ne me convenait pas»
La dernière fois que nous avions rencontré Bouzid, c'était à Kaiserslautern, alors qu'il y évoluait aux côtés de Noureddine Daham, tous deux arrivés du MCA. C'était au début de l'automne 2006. Depuis, il a fait du chemin. A Kaiserslautern, il se sentait bien, mais les conditions financières proposées pour qu'il rempile ne lui convenaient pas. «Vraiment, j'étais chaud pour rester encore trois ans, mais la proposition financière n'était pas à la hauteur de mes espérances. Pourtant, mon exigence était simple : que je sois aligné sur les salaires des cadres de l'équipe puisque j'avais effectué presque toute la phase retour comme titulaire. Comme le manager avait refusé, j'ai décidé de partir à la fin de la saison.» Comme il s'était illustré, il n'a pas tardé à taper dans l'œil d'un entraîneur allemand qui prospectait en Allemagne et qui devait prendre en mains un club de gros calibre : Galatarasay, le champion de Turquie.
«Je suis tombé amoureux de la ville d'Istanbul»
Il est clair qu'à Galatasaray, dont l'effectif est de niveau européen, ce n'est guère aisé de se faire un trou. Pourtant, Bouzid y a réussi en disputant presque la moitié des matches en titulaire, sans compter les nombreuses fois où il avait été incorporé comme remplaçant. «Je me sentais réellement bien au club et, surtout, dans la ville, Istanbul. C'est un lieu qui correspondait à ce que je recherchais : une ville où je pouvais pratiquer ma religion tout en trouvant la rigueur de l'Occident. C'était un beau mélange de piété et de modernité. La mosquée était juste en bas de chez mois et j'y allais faire la prière à l'appel du muezzin. Je suis tombé amoureux de cette ville et je pense rejouer dans un club de là-bas avant la fin de ma carrière.» Il aurait pu rempiler pour une autre saison à Galatasaray ou encore signer pour un autre club turc, mais il a préféré, contre toute attente, rentrer en France.
«Si j'ai signé à Troyes, c'était pour régler des problèmes personnels»
De Galatasaray, Bouzid est parti à… Troyes ! Cela n'avait pas manqué d'intriguer les observateurs et c'est peut-être ce choix insolite qui a bloqué son retour en sélection nationale, car les observateurs le croyaient fini. Pourtant, il avait ses raisons. «Ce n'est pas de gaîté de cœur que je suis retourné en France. J'avais des problèmes personnels qui m'ont obligé à me trouver à Troyes. Quand même, je ne pouvais pas devenir mauvais du jour au lendemain ! Si j'ai signé là-bas c'est vraiment par nécessité familiale. A l'échelle des priorités, ma famille passe avant le football.» Il y a passé six mois au cours desquels, même s'il n'avait pas trop la tête au football, il s'est montré quand même précieux. «Lorsque j'ai quitté Troyes au mercato, le club était classé à la 4e place en Ligue 2. Il a terminé la saison à la 18e place. Je dis donc : El Hamdoullah, je n'ai pas triché avec ce club et j'ai contribué à son bon début de saison.»
«C'est à Ankara que je me suis vraiment relancé»
Après avoir réglé ses problèmes en France, Bouzid est retourné en… Turquie. «Le club d'Ankara me courrait après depuis longtemps. J'ai donc convaincu la direction de Troyes de m'y transférer. J'ai passé six bons mois là-bas, en jouant 18 matches, soit presque toute la phase retour, en tant que titulaire. C'est là où je me suis vraiment relancé.» Ayant constaté son retour en forme, l'ancien défenseur du MCA décide de viser plus haut : la sélection nationale. Il s'est donné à fond, mais les échos du championnat turc ne parvenaient pas à Alger. Alors, Bouzid a pris la décision qui s'imposait : se remettre dans un championnat qui peut être suivi en Algérie.
«Je suis allé en Lituanie pour signer pour Heart of Midlothian»
Son agent est alors instruit de lui trouver un club de première division en Europe occidentale. Plusieurs clubs étaient intéressés, mais l'un d'eux s'est montré le plus empressé : Heart of Midlothian, club du championnat d'Ecosse.
Contrairement aux Rangers et au Celtic, ce n'est pas un club de Glasgow, mais d'Edimbourg, la capitale de l'Ecosse. Instruit des bonnes expériences de Madjid Bougherra et de Abderraouf Zarabi au pays de la cornemuse, Bouzid n'a pas hésité.
«Compte tenu du fait que le club appartient à un homme d'affaires lituanien, je me suis déplacé, avec mon agent, en Lituanie pour négocier et finaliser mon contrat.» Une fois tous les aspects discutés et réglés, il donne son accord. Bouzid est ainsi devenu «Scottish» (écossais).
«En Grande-Bretagne, les étrangers sont très respectés»
Dans le calme de la ville, le défenseur algérien savoure le chemin parcouru. «Il fallait m'adapter à la ville, au club, au mode de vie, aux traditions britanniques. El Hamdoullah, tout va bien à présent.» Titulaire indiscutable au sein de l'équipe, il est de plus en plus apprécié par le public. Déjà, en nous promenant avec lui au centre-ville, il y a eu des supporters qui l'ont reconnu et l'ont salué. «En Grande-Bretagne, on respire réellement le football. De plus, les étrangers sont très respectés. Je découvre ici des sensations que je n'aurais jamais cru connaître.» Cette satisfaction ne sera cependant complète que lorsqu'il pourra relever le défi qu'il s'est lancé : retrouver la sélection nationale. Vu que les places sont désormais chères, cela sera difficile pour lui, mais il ne désespère pas. «Je ferai mon possible et je m'en remets à Dieu», a-t-il conclu .
F. A-S.
«J'ai fait des sacrifices financiers pour retrouver l'EN»
*
Vous avez presque «disparu» de l'actualité depuis 18 mois et on vous retrouve à Edimbourg au sein du Heart of Midlothian. Pourquoi le choix de ce club ?
En fait, j'avais constaté que mon choix sportif d'évoluer au sein du championnat turc me pénalisait un peu du fait que ce n'est pas un championnat très médiatisé en Algérie. Donc, on ne pouvait pas suivre mes performances. Même lorsque je jouais à Galatasaray, qui est quand même un grand club, avec lequel j'ai terminé champion de Turquie et où j'avais quand même cumulé 15 titularisations et participé à des matches de la Coupe de l'UEFA, avec un but à la clef, on parlait peu ou pas de moi. Donc, j'ai décidé d'aller dans un pays où je pourrais être mieux exposé pour les médias. C'est ainsi que j'ai choix l'Ecosse dont le championnat est suivi par les Algériens. Tout cela parce que j'ai une ambition : revenir en équipe nationale.
*
A quand remonte votre dernière apparition en sélection ?
Mon dernier match est celui, en amical, face à la République démocratique du Congo, en France.
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Le fameux match de Goussainville ?
(Rires) Oui, celui-là. C'était la dernière fois où j'ai joué pour les Verts. J'ai été convoqué pour le stage d'après, mais j'étais blessé. Depuis, je n'ai plus été convoqué.
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C'est votre blessure qui vous a pénalisé ?
Oui, un peu, mais aussi et surtout le fait que j'évoluais dans le championnat d'un pays éloigné comme la Turquie. Pourtant, c'est un championnat vraiment respectable, avec des stades remplis et des clubs qui participent souvent aux compétitions européennes, mais la réalité est là : les Algériens ne le suivent pas. J'ai donc décidé de faire des sacrifices et d'aller dans un championnat plus médiatisé.
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Qu'entendez-vous par faire des sacrifices ?
Des sacrifices au plan financier. Vous savez, j'étais très bien payé en Turquie, que ce soit à Galatasaray ou à Ankara, les deux clubs par où je suis passé. L'avantage qu'il y a là-bas est que l'argent qu'on te donne est net d'impôts. Là, à Heart of Midlothian, je touche moitié moins que ce que je percevais en Turquie. La moitié, c'est beaucoup, mais j'accepte ce sacrifice dans l'espoir de revenir en sélection.
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Les Verts vous manquent tant ?
Oui, ils me manquent beaucoup. Depuis que j'étais enfant, et même si j'ai grandi en France, mes parents m'ont fait aimer l'Algérie. Pour preuve, lorsqu'il y a eu l'opportunité de jouer en Algérie, au sein du MC Alger, je n'avais pas hésité un seul instant. C'est vous dire l'honneur et la fierté que je ressens à l'égard de mon pays. Que dire alors lorsque je porte les couleurs nationales et que l'hymne national est entonné ? Ces moments-là me manquent, ainsi que le groupe des Verts et l'ambiance du public algérien. Je veux retrouver tout ça. Cela dit, et avant toute chose, je reste un supporter des Verts et je suis extrêmement fier de leur parcours dans les éliminatoires pour la Coupe du monde.
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Etes-vous resté en contact avec le sélectionneur Rabah Saâdane ?
Non. J'aurais aimé recevoir ne serait-ce qu'un coup de fil, non pas pour me dire que j'étais convoqué, mais au moins pour qu'on demande de mes nouvelles. Cela ne s'est pas fait, tant pis ! Cela dit, je n'en fais pas un drame. Je suis toujours à la disposition du sélectionneur, à n'importe quel moment.
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Vous semblez frustré…
Non pas frustré, mais déçu d'avoir laissé une impression mitigé lors de mes dernières apparitions, lorsqu'on m'avait mis à un poste qui n'était pas le mien. En effet, comme il n'y avait pas d'arrière droit, le sélectionneur de l'époque, Jean-Michel Cavalli, m'avait demandé de jouer comme défenseur droit. Je l'ai fait en faisant de mon mieux. Mis à part le match Algérie-Brésil où j'ai joué à mon poste de prédilection, défenseur central, aux côtés de Anthar Yahia et de Madjid Bougherra, mes dernières apparitions ont été comme arrière droit. Peut-être que les gens ont jugé mon niveau sur cela que je ne pouvais pas donner le meilleur de moi-même à ce poste.
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Votre poste préféré, c'est donc défenseur central ?
Ce n'est qu'il s'agisse de mon poste préféré. C'est mon poste, tout simplement, ce pour lequel j'ai été formé et où je peux donner la plénitude de mon rendement.
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Cependant, actuellement, la sélection nationale est plutôt bien pourvue en défenseurs centraux avec la présence de nombreux titulaires et réservistes comme Madjid Bougherra, Anthar Yahia, Rafik Halliche, Samir Zaoui et Abdelkader Laïfaoui. Ne serait-il pas difficile pour vous de vous frayer une place ?
C'est au sélectionneur de juger. Ce qui est certain, c'est que je donnerai le meilleur de moi-même à Heart of Midlothian pour réaliser une bonne saison et être à mon meilleur niveau. Je ferai de mon mieux tout en me mettant à la disposition du sélectionneur et c'est à lui de voir.
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Rabah Saâdane semble avoir lui aussi des soucis pour le poste d'arrière droit puisqu'il y titularise Karim Matmour, dont la vocation est plus offensive que défensive. Seriez-vous prêt à «dépanner» de nouveau à ce poste, même si votre rendement pourrait s'en ressentir ?
Un joueur professionnel doit accepter de jouer à n'importe quel poste et appliquer les consignes. Lorsqu'il s'agit, a fortiori, de la sélection, il ne faut jamais dire non, ne serait-ce que par devoir. Si le sélectionneur jugerait que je pourrais donner plus que d'autres à ce poste, je n'y vois aucun inconvénient, même si je me permets de répéter que le poste où je me sens le mieux est celui d'arrière central.
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A Heart of Midlothian, l'entraîneur vous a essayé pendant deux matches à un poste inédit : attaquant de pointe. Comment cela s'est-il fait ?
C'était à une période où le compartiment offensif comptait de nombreuses absences, soit à cause de suspension, soit pour blessure, soit pour méforme. L'entraîneur m'a alors demandé de jouer comme attaquant, ne serait-ce que durant les premières minutes du match, afin d'imposer mon impact physique et de fixer les défenseurs adverses. J'ai fait du mieux que j'ai pu, mais je revenais défendre, surtout vers la fin des matches. C'était donc seulement pour dépanner. Là, je suis revenu à mon poste naturel de défenseur central.
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Vous sentez-vous bien à Heart of Midlothian ?
Oui. L'entraîneur me fait confiance, j'ai joué tous les matches et le style de jeu me convient. Je ferai le maximum pour réaliser une bonne saison et justifier la confiance de l'entraîneur.
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Continuez-vous à suivre l'actualité du football algérien ?
Bien sûr, notamment celle du MCA. Je suis heureux qu'il soit leader du championnat. Je dirai juste aux joueurs : les gars, allez jusqu'au bout et ramenez le titre !
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Vous êtes donc resté Mouloudéen dans le cœur ?
Et comment ! Je n'oublierai jamais mon passage au sein de ce club et, surtout, l'ambiance créée par les supporters. Mon meilleur souvenir restera incontestablement l'ambiance folle des derbies au stade du 5-Juillet. Je n'oublierai jamais que, lors du premier derby auquel j'avais pris part, j'avais marqué contre l'USMA. Cela restera indélébile dans mon esprit.
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Vous arrive-t-il de recevoir des messages des Chnaoua ?
Non seulement je reçois des messages de certains d'entre eux, mais je croise des Chnaoua partout en Europe ! J'en ai rencontré en Allemagne, Turquie, en France et même ici en Ecosse. Là, j'ai eu la confirmation que, vraiment, les Chnaoua sont partout !
Entretien réalisé à Edimbourg par
Farid Aït Saâda
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«C'est moi qui ai mandaté mon père pour récupérer mon argent du MCA»
Comme on le sait, le MCA doit encore de l'argent à Ismaïl Bouzid. Bien que trois ans soient passés depuis qu'il a quitté le club algérois, il n'a toujours pas perçu son dû. Pour faire diversion, certains dirigeants du Mouloudia avaient reproché au père du joueur d'agir au nom de son fils, comme s'il était son agent, alors qu'il ne l'est pas. Ismaïl a eu vent de cela et il a tenu à remettre les choses dans leur contexte. «Le Mouloudia me doit encore de l'argent, mais comme il se trouve que je suis à l'étranger et que j'ai d'autres priorités, je n'ai pas le temps d'aller à Alger et de réclamer mon dû, surtout que je sais parfaitement que les dirigeants me feront courir. Alors, c'est tout naturellement que j'ai mandaté mon père pour le faire. Pourquoi ne le ferait-il pas ? Trouverai-je une personne mieux indiquée que mon père pour défendre mes intérêts ? Non seulement il est du milieu du football, puisqu'il a joué à Nancy et a obtenu un brevet d'entraîneur en France, mais il est souvent en Algérie. Donc, je ne vois pas où est le mal à ce que mon père réclame mon dû pour moi. Je ne vais quand même pas envoyer un ami ou mon petit frère pour réclamer mon argent ! Mon père est la personne la plus indiquée, voilà tout», a-t-il martelé, non sans ajouter que «mon père, contrairement à ce qu'affirment ses détracteurs, ne se la joue pas agent de joueurs. Il ne s'est jamais immiscé dans mes choix sportifs car j'ai un agent professionnel qui s'occupe de ma carrière. Lui a pour mission de récupérer mon argent auprès de la direction du MCA et je l'ai formellement délégué pour cela. Les dirigeants du Mouloudia doivent bien le comprendre».
F. A-S.
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La mosquée et Richmond Barbers, ses coins préférés
Ismaïl Bouzid a deux lieux de rencontres communautaires à Edimbourg : la mosquée de la ville, où il accomplit ses prières, lorsque ses engagements lui permettent de le faire, et Richmond Barbers, un salon de coiffure tenu par des Algériens. D'ailleurs, c'est là qu'il vient pour ses coupes de cheveux.
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Heart of Midlothian, le meilleur des «suiveurs»
Quand on évoque le football écossais, deux clubs viennent à l'esprit des Algériens : les Glasgow Rangers et le Celtic Glasgow, qui se sont relayés ces dernières années pour remporter le titre national et qui sont les meilleurs représentants du pays du kilt dans les compétitions européennes. Qu'en est-il du Heart of Midlothian ? La saison passée, il a terminé à la troisième place, juste derrière les deux «grands», ce qui en a fait le meilleur des «suiveurs», comme on appelle ici les autres clubs de la première division.
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Yanis, son complice
Si Bouzid compte déjà plusieurs amis à Edimbourg, des Algériens notamment, il n'en est pas moins particulièrement complice avec Yanis, un Algérois qui se trouve dans la capitale écossaise depuis déjà huit ans. C'est dans la bonne humeur qu'ils discutent du football et de l'Algérie et, surtout, qu'ils s'échangent des blagues typiquement du bled qui les font se tordre de rire.
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Laszlo Csaba (ent.) : «C'est au poste de défenseur central qu'il est meilleur
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Qu'est-ce qui a motivé le recrutement de Ismaïl Bouzid ?
J'ai eu de très bons échos à son sujet de la part d'amis allemands. J'ai vu quelques vidéos de lui et son profil m'a satisfait. Comme je recherchais un défenseur central, il convenait parfaitement au poste. C'est ainsi que nous avons initié les démarches pour le recruter. Pour l'instant, il donne amplement satisfaction.
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Quelles sont les qualités que vous lui reconnaissez ?
Il a une présence physique intéressante et un bon jeu de tête. Il est aussi agile dans ses jaillissements. De plus, il apporte une petite touche technique qui est intéressante. Il faut ajouter aussi qu'il est calme et discipliné, que ce soit dans le jeu ou dans la vie.
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La réussite de Madjid Bougherra, lui aussi défenseur central algérien, chez les Glasgow Rangers n'a-t-il pas influé sur votre choix ?
Non, pas du tout. Je ne recrute pas les joueurs en fonction de leur nationalité. Qu'il y ait un bon joueur à un poste donné ne veut pas forcément dire que tous leurs compatriotes le sont également au même poste. Si nous avons pris Bouzid, c'est pour ses qualités à lui.
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Vous l'avez essayé au poste d'attaquant contre le Celtic. A-t-il donné
satisfaction ?
C'était juste une expérience et elle m'a fait comprendre que Bouzid n'a absolument pas le profil d'un attaquant. Il a fait de son mieux, mais son meilleur rendement est au poste de milieu central. C'est à ce poste que je l'utiliserai et que nous attendons beaucoup de lui.
Entretien réalisé par Farid Aït Saâda
Csabo surpris que Bouzid ne soit pas international
A la fin de l'interview qu'il nous a accordée, l'entraîneur de Heart of Midlothian, le Hongrois Laszlo Csabo, nous a demandé si Bouzid allait participer à la Coupe du monde. En lui répondant que non seulement l'Algérie n'était pas encore qualifiée pour le Mondial, mais que Bouzid ne fait pas partie actuellement des joueurs convoqués, il s'est montré fortement surpris, ajoutant en riant que la sélection algérienne devait être très forte pour se passer d'un tel joueur.


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