Aussi surprenant que cela puisse paraître, le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, a refusé de s'identifier à la campagne «Une rose pour chaque Algérien». prônée par plusieurs organes de presse égyptiens. Le président de la FEF a torpillé l'idée de réconciliation par un appel fervent aux supporters égyptiens de soutenir bec et ongles l'équipe d'Egypte le 14 novembre. «Je veux, disait-il, que la terre tremble au-dessous des pieds des joueurs algériens. Je veux 80 000 guerriers au stade le 14 novembre. Faites ce que vous voulez des Algériens ! Allez devant leur hôtel et faites la fête jusqu'au matin. Empêchez-les de dormir comme ils avaient fait avec nous à l'aller. Soutenez l'équipe nationale comme cela vous chante. Evitez seulement tout dépassement qui nuirait à l'Egypte. Ces campagnes qui se disent modérées ne font que tempérer les ardeurs de nos supporters.» Il semblerait que l'avertissement qu'a adressé la FIFA à la FEF il y a deux jours n'ait pas fait sourciller Samir Zaher, toujours aussi radical dans ses déclarations. «On est capables de marquer à nouveau un quintuplé aux Algériens» Par ailleurs, Samir Zaher a affirmé que l'équipe de son pays était capable de battre l'Algérie sur un score lourd, et se qualifier au Mondial. «Je suis confiant que l'Egypte est capable de crucifier l'Algérie et lui marquer à nouveau cinq buts», a-t-il déclaré à l'agence de presse Reuters. «L'Egypte, qui a battu l'Italie en Coupe des Confédérations et s'est illustrée devant le Brésil dans la même compétition, est capable de battre l'Algérie sur un score lourd. Je suis confiant en mon équipe, et je suis persuadé que nous allons nous qualifier au Caire et non pas ailleurs», ajoute Zaher. A. A. Il présente ses excuses aux journalistes Le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, a demandé aux journalistes de son pays de soutenir l'équipe dans sa mission et d'exaucer le vœu du staff technique qui veut imposer un black-out sur les préparatifs des Pharaons au match du 14 novembre. «Ne soyez pas en colère contre le staff technique, puisque la prochaine étape est cruciale et difficile ! Elle nécessite une pleine concentration pour réaliser le rêve du peuple égyptien», a-t-il dit. Le président de la FEF a assuré néanmoins les journalistes qu'un bulletin d'information leur sera remis quotidiennement. Accompagné de certains de ses collaborateurs, Zaher a rencontré les joueurs et le staff technique auxquels il a demandé d'en finir avec la qualification en Coupe du monde sans avoir recours au match barrage. «Vous avez tous les moyens pour vous qualifier au Mondial de l'Afrique du Sud et vous avez l'opportunité d'en finir au Caire», leur a-t-il dit. Shehata prolongé L'actuel sélectionneur de l'Egypte, Hassen Shehata, est sûr d'être sur le banc de la sélection pour au moins jusqu'au début de l'année prochaine. En effet, la Fédération égyptienne de football a décidé de prolonger de quatre mois le contrat de Hassen Shehata, qui expire le 14 novembre, faisant ainsi abstraction du résultat du match face à l'Algérie, aussi déterminant soit-il. Hassen Shehata et ses assistants emmèneront la sélection égyptienne pour la CAN 2010 en Angola. Après, il est plus que certain que l'avenir du sélectionneur égyptien dépendra de la réussite ou non de l'Egypte à défendre sa couronne. Il prive les joueurs de téléphone,d'ordinateur et … de déclarations Le staff technique égyptien a décidé d'interdire à ses joueurs l'utilisation du téléphone et du micro-ordinateur portable lors du stage d'Assouane qui a débuté hier. Hassan Shehata a décidé également d'interdire aux joueurs de faire la moindre déclaration à la presse. Même les séances d'entraînement se déroulent sans public. Le stage d'Assouane sera ponctué par un match amical, jeudi prochain, contre la Tanzanie. Al Sekka veut rentrer plus tôt que prévu Selon certains organes de presse égyptiens, le défenseur d'Iskichehir (D1, Egypte) et de la sélection égyptienne a demandé à son club de le laisser rentrer en Egypte un peu plus tôt que prévu afin, a-t-il expliqué, de se retremper dans l'ambiance du pays et intégrer directement le stage de la sélection égyptienne qui débutera dimanche prochain à Assouan. A noter que la démarche d'Al Sekka est purement personnelle. Autrement dit, la FEF n'a pas été associée. Paroles de coaches Pour une fois que la parole est donnée aux techniciens, le débat autour de ce fameux Egypte-Algérie s'est élevé au rang qui lui sied. Hier, plusieurs entraîneurs égyptiens exerçant dans des clubs ou dans différentes sélections égyptiennes se sont exprimés sur cette affiche. Tous ou presque ont tenu à avertir contre l'attaque algérienne, l'un des points forts, s'accordent-ils à dire, de l'EN. Ci-dessous quelques extraits des avis de quelques-uns des techniciens interrogés. Tah Basri (ex-coach d'Al Ittihad Askandari) «Les balles aériennes sont le point fort des Algériens» S'il reconnaît la suprématie de l'équipe égyptienne sur le papier, grâce, précisait-il, à l'expérience acquise lors des deux dernières CAN 2006-2008, remportées, Tah Basri, l'ex-entraîneur d'Al Ittihad Askandari, a tenu à avertir sur les balles aériennes, point fort, selon lui, de l'équipe algérienne. «Il faudra faire très attention sur les situations standards. L'équipe algérienne est très coriace à ce jeu-là. Notamment sur les balles aériennes qui restent leur atout maître. La plupart des buts qu'ils ont inscrits lors de la campagne des éliminatoires sont survenus sur des balles arrêtées. Il faudra que nous joueurs fassent très attention. Notre équipe a acquis beaucoup d'expérience au cours des différents tournois auxquels ils ont pris part. Ce qui nous incite à l'optimisme», corrigeait-il. Ahmed Abdelhalim (ent. du Masr Mokassa) « Il faudra penser à couvrir nos arrières» Pour sa part, l'entraîneur de Masr Mokassa (D2, Egypte) craint une ruée vers l'attaque dans le souci de marquer les trois buts qui qualifieraient l'Egypte au Mondial au point d'oublier de couvrir les arrières. «Je crains que cette obsession de marquer le plus de buts fasse oublier à nos joueurs de couvrir les arrières. Cela pourrait engendrer des brèches que les attaquants algériens ne vont pas laisser passer. Il faudra faire en sorte de jouer en bloc et d'assurer d'abord une bonne assise défensive pour penser ensuite à attaquer», a-t-il mis en garde. Mostapha Younes (sélectionneur des U19) «Je ne parlerais pas des carences de l'équipe par souci de ne pas tutoyer Saâdane» Le sélectionneur des U19, Moustapha Younes, s'est refusé, lui, à toute déclaration. «Je n'ai pas envie de m'attarder sur les lacunes de notre équipe nationale par souci de ne pas tuyauter M. Saâdane. Tout ce que je peux dire est que les joueurs doivent faire preuve de beaucoup de patience et ne pas céder à l'excès de précipitation.»