Harek sanctionné pour avoir pris leur défense Il est de notoriété publique qu'en Corse, on ne kiffe pas tout ce qui est Maghrébin, Africain, ou « Renoi » comme on aime à les appeler dans le jargon local. Bref, tout ce qui est étranger. Le ton s'est durci vis-à-vis des joueurs algériens qui évoluent à Bastia. Un club qui draine derrière lui une galerie de conservateurs, à la réputation par très amène en France, en raison notamment de leur ressentiment envers tout ce qui est étranger. En effet, le vent de l'antisémitisme a touché de plein fouet nos compatriotes, Mehdi Meniri, Salim Arrache et Fethi Harek qui ont été victimes de propos racistes, injures et menaces de la part d'un groupe de supporters. C'est d'abord l'ex-défenseur des Verts qui a subi la furia de ces fanatiques qui l'ont bombardé d'injures raciales et menaces de mort, il y a quelques jours. Meniri, qui n'avait pas bénéficié du soutien qu'il faut en pareilles circonstances de la part de son club, a décidé de plier bagage. Il en sera de même pour l'ex-Marseillais Salim Arrache qui a failli en découdre avec ce même groupe de personnes, à l'issue de l'élimination de Bastia en Coupe de France face à un club de National. Sentant le roussi, Arrache a demandé alors à ce qu'il soit exempté de la rencontre de vendredi face à Brest, mais son entraîneur lui a opposé un niet catégorique, révélait L'Equipe, samedi, ce qui a contraint l'Algérien à quitter l' île sans l'aval de ses dirigeants, par crainte de représailles. Un aller sans retour, affirme toujours le quotidien parisien, en attendant de trouver un club repreneur au mercato. Harek sanctionné pour avoir pris leur défense Ce ressentiment envers tout ce qui est Algérien s'est prolongé jusqu'à Fethi Harek qui n'a pas été utilisé vendredi face à Brest, car sanctionné pour avoir osé prendre la défense de ses deux compatriotes. Harek n'a pas été retenu, en effet, dans le groupe ayant affronté, comme précisé ci-dessus, Brest, vendredi. La presse française a immédiatement fait le lien entre cette non convocation et les cas de Meniri et Arrache. En effet, Harek n'a pas hésité à défendre publiquement ses deux compatriotes en se laissant aller à quelques déclarations dans la presse. Une position que le club n'a pas trop appréciée, ce qui a conduit à la mise à l'écart déguisée de l'Algérien. A l'instar de Meniri et Arrache, Harek ne devrait pas faire de vieux os du côté de Bastia. Un carton rouge pour ce club qui n'a pas su traiter avec la vigueur qu'il fallait ces deux cas, préférant sacrifier trois «beurs» par crainte de se mettre sur le dos une poignée d'énergumènes fanatiques. Liberté, égalité, fraternité, dites-vous ! A. A. A.