«J'ai suivi le tirage au sort avec l'Américain Bradley» Malgré la fatigue d'un voyage de nuit Munich-Möenchengladbach, Karim Matmour a accepté gentiment de nous parler du tirage au sort de la Coupe du monde et de la réaction de son coéquipier Bradley, le milieu de terrain des USA. * Où étiez-vous vendredi au moment du tirage au sort ? Dans le vestiaire de l'Allianza Arena , le stade de Munich, on venait de jouer notre match contre le Bayern (victoire du Bayern 2 à 1) et on a suivi le tirage au sort ensemble. Bradley, l'international américain était sans doute avec vous ? Oui. * Quel a été sa réaction ? Il était content comme moi. Vous savez, nous avons beaucoup plus rigolé qu'autre chose. A partir de vendredi et jusqu'au match face aux Etats-Unis, ça va chambrer. * Que pensez-vous du tirage au sort ? Tout le monde se focalise sur l'Angleterre. Moi, je dirais que c'est peut-être la grosse cylindrée du groupe, mais ce n'est pas pour autant qu'on va les craindre. Si on joue sur notre véritable valeur, on peut les mettre en difficulté. * Les Etats-Unis ? Ils tirent leur force de leur discipline tactique, mais individuellement nous sommes meilleurs qu'eux. Ils ne sont pas faciles à jouer. * La Slovénie ? Je connais deux joueurs qui évoluent dans le championnat allemand et je peux vous dire qu'ils ont de la qualité, mais on va jouer sans complexe face aux trois adversaires. On respecte tout le monde, mais on ne craint personne. * Jouer la CAN sera-t-il un avantage par rapport à vos adversaires qui n'auront qu'une date FIFA ? Oui et non. Oui parce que nous aurons l'occasion de soigner encore notre cohésion même si personnellement je pense qu'après les deux années passées ensemble, nous composons un groupe solide. Non, parce qu'il y a le risque de blessures avec la multiplication des matchs, les joueurs qui iront à la CAN n'auront pas le temps de souffler. A nous de connaître bien notre corps pour savoir gérer nos efforts surtout lors de la phase retour du championnat. Entretien réalisé par M. S.