Parmi les produits destinés à l'exportation à partir du port de Mostaganem, outre le matériel introduit en Algérie dans le cadre des admissions temporaires par les compagnies pétrolières, et qui doit être sorti du territoire national, le vin figure en pole position. Une cargaison de 4 000 tonnes de ciment blanc ont été chargées cette semaine, au port de Mostaganem, sur le navire Amerf battant pavillon cambodgien et destiné à la Syrie. C'est le premier chargement du fournisseur CTBA dont la cimenterie est implantée à Sig, dans la wilaya de Mascara. Ainsi, vient donc de démarrer la mise en œuvre d'un important programme d'exportation de ce matériau de construction, portant sur un volume de 200 000 tonnes d'ici la fin de l'année en cours, à partir de Mostaganem. Récemment, un chargement de 4 400 tonnes de mélasse a été expédié à destination de l'Espagne. Parmi les produits destinés à l'exportation à partir du port de Mostaganem, outre le matériel introduit en Algérie dans le cadre des admissions temporaires par les compagnies pétrolières, et qui doit être sorti du territoire national, le vin figure en pole position. L'Office national de commercialisation des produits vitivinicoles (ONCV) en a exporté 20 580 hectolitres au titre de l'exercice 2007. En ce début de l'année 2008, un vif regain de dynamisme caractérise l'activité portuaire à Mostaganem. Une fébrilité intense qui affecte le volet “importation” en particulier, et qui touche, en sus des céréales, tubes et fer rond à béton, dont Mostaganem avait fait sa spécialité, le nouveau trafic du “colis lourd” auquel le recours paraît en plein essor, dans le domaine du commerce maritime, et pour lequel l'infrastructure portuaire s'est dotée de l'équipement requis afin d'y faire face. Une dotation consistant en une nouvelle grue de 250 tonnes, acquise au mois de février passé. Ainsi, les colis lourds, qu'on devait auparavant décharger dans un autre port d'Algérie, avant leur acheminement vers celui de Mostaganem, en vue de les remettre à leurs destinataires, sont désormais réceptionnés in situ. Dans ce contexte même, deux colis lourds, d'un poids total de 573 tonnes, ont été déchargés du navire hollandais Jumbo Vision, durant la dernière décade du mois écoulé. Ils étaient destinés à la société Alstom qui réalise actuellement une centrale électrique dans la wilaya de Relizane. Le premier colis, lourd de 343 tonnes, a été déchargé directement sur porte-char et acheminé sur le site de destination, à Relizane, alors que le second colis de 230 tonnes a été déchargé sur un quai-marteau, ce qui constituait l'autre première au port de Mostaganem. Dans le registre des importations de tubes, et dans le cadre du mégaprojet de transfert de l'eau MAO, et des projets confiés aux sociétés pétrolières, ce sont quelque 29 700 tonnes de ces produits métalliques qui ont été déchargés, durant les cinq premiers mois de l'année qui court. Sur un autre plan, il est à noter que l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a sensiblement réduit ses importations de céréales. Cet organisme public qui, il y a à peine une décennie, “réquisitionnait”, à lui seul, un silo à céréales d'une capacité de stockage de 30 000 tonnes et deux portiques de déchargement avec des cadences de déchargement de 300 tonnes/heure, se désiste de sa place hégémonique, désormais accaparée par les importateurs privés. Cependant, en raison de la hausse du cours des céréales sur le marché mondial, conséquence de la baisse de la production mondiale, à hauteur de 43 millions de tonnes pour le blé tendre et de 19 millions de tonnes pour ce qui concerne le blé dur, les importateurs privés n'ont pas manqué de réduire, voire stopper carrément leurs commandes, et de s'approvisionner, à concurrence des besoins de leurs minoteries, auprès de l'OAIC. Durant les cinq premiers mois de l'année en cours, ce sont 14 navires qui ont fait escale au port de Mostaganem, afin d'y décharger quelque 133 430 tonnes de céréales pour le compte de l'OAIC. Un volume d'importation dépassant de 1 430 tonnes celui enregistré durant la même période de l'exercice 2007. Le port de Mostaganem demeure le point de rattachement d'une majorité de sociétés pétrolières opérant dans le Sud, ou ayant en charge la réalisation de projets au niveau des wilayas de l'hinterland portuaire mostaganémois. En dépit des contraintes réelles relatives aux insuffisances des espaces d'entreposage et des profondeurs des tirants d'eau, les responsables de l'entreprise portuaire s'adonnent à un véritable sacrifice pour que l'infrastructure portuaire soit au diapason de la demande des clients. Aussi, œuvre-t-on à réaliser le troisième bassin dont les études ont été finalisées en 1998. Le projet en question permettra de gagner des espaces d'entreposage de 17 hectares, pouvant être élargis à 21, et d'exploiter une profondeur de tirant d'eau variant de 12 à 14 mètres. C'est dans le cadre d'une telle vision prospective que l'entreprise portuaire a organisé, récemment, une journée d'études, portant justement sur le thème “Réalité et perspectives du Port de Mostaganem”. Une manifestation qui a drainé nombre de professionnels, consignataires, transitaires, et autres importateurs, concernés par les préoccupations portuaires. Les recommandations qui ont sanctionné les travaux de cette rencontre ont particulièrement insisté sur l'amélioration de la qualité des services et des prestations attendues, l'affermissement de la relation client/entreprise portuaire, et une meilleure facilitation, maritime et portuaire, l'ouverture des activités commerciales au partenariat. Concernant spécifiquement le port de Mostaganem, il s'agissait d'y ouvrir une gare maritime moderne répondant aux standards internationaux, d'y créer un parc à feu pour le transit des marchandises dangereuses, et la mise en place d'une plate-forme logistique. M. O. T.