Un nouvel avis d'expulsion vient d'être signifié aux nombreux exploitants du centre commercial de Benaknoune à Alger. Depuis les 23 Août dernier, les 250 commerçants, qui ont fait de ce lieu, la Mecque de l'habillement chic dans la capitale, sont sommés de quitter leurs lieux de travail, et ce dans un délai de 15 jours. L'avis d'expulsion qui leur a été notifié par huissier de justice, les oblige également a débarrasser à leurs frais, le terrain qu'ils occupent des nombreux magasins qu'ils exploitent depuis 26 ans pour la plupart (environs 250). Plus étonnant, le document les somme en plus de s'acquitter de 6798 DA, de frais …d'huissier. Depuis Novembre dernier le centre commercial de Benaknoune est l'objet d'un conflit entre ses exploitants actuels (250 commerçants) et le ministère de la Justice qui revendique la propriété du terrain sur lequel la structure est bâtie. En effet selon l'institution républicaine, le dénommé terrain Bon Pasteur, lui appartiendrait depuis 1976, en vertu d'une cession faite a cette époque par l'école du même nom a son profit. Les commerçants seraient ainsi depuis plus de vingt ans, sur un terrain qui ne leur appartient pas. En Novembre dernier, le ministère entamait une procédure pour le récupérer. De leur coté, les commerçants également se prétendent en règle vis-à-vis de la loi, et brandissent a leur tour les preuves de leur bonne foie. D'après eux, le terrain appartiendrait a l'APC d'El Biar et non au ministère de la Justice. Acheté aux domaines en 1981, l'APC avait, dit-on, construit le Centre sur le dit terrain, et cédé des concessions aux commerçants. Ces derniers ont tous les documents attestant de la transaction, pour le prouver. Par ailleurs, les commerçants contestent jusque la propriété du ministère de la Justice sur le terrain. Ils ont pour leurs défenses l'article 4 et 5 de la loi du 23 Avril 1976, selon laquelle les biens meubles et immeubles appartenant aux écoles et autres établissements d'enseignement, sont placés sous l'autorité du wali. L'article 5 signifie clairement pour sa part qu'aucun établissement ne peut être cédé ni à titre gratuit ni à titre onéreux. Les commerçants contestent ainsi l'acquisition faite par le ministère. Plus que ça, ces derniers s'interrogent, sur l'obligation qui leur est signifiée, de débarrasser le terrain des locaux qui l'occupent, alors que c'est l'APC d'El Biar qui en est propriétaire et non pas les commerçants eux même. Catégoriques, les commerçants rencontrés sur les lieux, refusent en bloc ces dernières décisions d'expulsion. Selon eux, ils sont victime d'une Hogra, ou pire d'un déni. Les commerçants préparent un sit in Ces derniers sont dors et déjà entrain de préparer la parade. Selon certaines indiscrétions, ils compteraient organiser un sit in pour dénoncer la situation qu'on leur a imposée. Ni la date ni le lieu du rassemblement n'ont pour le moment été décidés. Ceci dit, une pétition a par ailleurs été signée par tous les concernés. Elle sera vraisemblablement accompagnée d'une lettre et adressée à certains responsables, notamment ceux de l'APC d'El Biar.