Mohamed Aidouni, le président du comité interprofessionnel de la filière avicole a estimé hier sur les ondes de la chaîne III que si la TVA passera de 17 à 7% et que les matières premières, à savoir le maïs et le soja, seront subventionnés par l'Etat, le kilo de poulet sera cédé au consommateur entre 160 et 170 Da le kilo. Le représentant des aviculteurs est revenu également sur la flambée des prix mondiaux des deux principaux intrants pour l'aliment hausse estimée à quelques 300 dollars la tonne. Ceci se répercutera à moyen terme, selon M. Aidouni, sur l'activité qui baissera sans doute. Il a cependant fait remarquer que déjà les prix des aliments ont commencé à grimper à l'échelle nationale, ce qui reste anormal, sachant que les prix actuels des matières premières ne touchent pas l'actuelle production, comme l'atteste les prix inchangés pratiqués par l'ONAB qui reste dans ce domaine la référence. Les aviculteurs se sont réunis lundi et sont revenu sur une série de revendications adressées aux pouvoirs publics et dont la finalité demeure le sauvetage de toute une filière faisant vivre près de 20 000 familles. En plus de la réduction de la TVA et le subventionnement des matières premières nécessaires à la production de l'aliment, les aviculteurs demandent d'être associés au système de quotas afin d'établir des programmes prévisionnels. Selon M. Aidouni, même si la crise actuelle est loin d'atteindre en termes de répercussions celle de 2007, il n'en demeure pas moins qu'il est impératif de prendre des mesures préventives afin de réduire au maximum les effets. D'ailleurs, rappelle-t-il, la mesure d'abrogation de la TVA pour la seule année 2009, a eu des effets positifs et qui ont permis de relancer le secteur avicole. Par ailleurs, le comité interprofessionnel exige l'élargissement du SYPRALAC aux viandes blanches dans le double objectif de sécuriser le professionnel et de stabiliser les prix à la consommation. Si cette option devait âtre retenue par les décideurs, le producteur serait rassuré de sa marge bénéficiaire en cédant son surplus de production aux organismes spécialisés et avec des prix préalablement fixés comme c'est le cas pour la pomme de terre.