Le président du Conseil interprofessionnel de la filière avicole a lancé hier un SOS pour sauver cette filière. La filière avicole est en souffrance. Les aviculteurs ont mal à supporter les charges de production devenues très onéreuses. La flambée vertigineuse des prix du produit au niveau international a sérieusement fragilisé cette activité. Le président du Conseil interprofessionnel de la filière avicole, Mohamed Aïdouni a lancé hier un SOS pour sauver celle-ci. Intervenant en live sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, M.Aïdouni a dressé un constat alarmant sur la situation de l'activité avicole. S'appuyant sur des éléments de base, entre autres, la flambée des prix des produits d'élevage avicole sur le marché international, ce responsable craint le pire. «Il risque d'y avoir une baisse de production», a-t-il affirmé tout en affichant son inquiétude quant à la pénurie de poussins. Pourquoi? Il explique que la flambée des prix du soja et du maïs sur le marché international pèse très lourd sur le développement de la filière avicole. «La filière avicole n'est pas une filière comme les autres. Pour produire des poussins, il faudrait tout d'abord importer les poules productrices qui coûtent cher, en plus des aliments, notamment le soja et le maïs dont les prix ont connu une flambée ces dernières semaines», a-t-il expliqué. Le président du Conseil interprofessionnel plaide pour une réduction de la TVA qui est de 17% actuellement pour la ramener à 7% car, selon lui, ce taux est très lourd à supporter. L'invité de la radio réclame également une subvention des produits d'élevage avicole comme c'est le cas pour les autres secteurs afin de permettre à cette filière de reprendre son essor. Pour M.Aïdouni, malgré tous les problèmes dont souffre cette activité, il y a une possibilité de la sauver. Il a laissé entendre que si les pouvoirs publics ne s'engagent pas à aider cette filière, elle risque de disparaître. Interrogé sur le prix du poulet, qui a connu une flambée vertigineuse durant le mois sacré du Ramadhan, M.Aïdouni a précisé qu'il est actuellement entre 220 et 280 DA/kg. «Ce prix est raisonnable. Toutefois, il ne devrait pas aller au-delà, comme ce fut le cas pendant le Ramadhan. Notre comité souhaite maintenir ce prix durant toute l'année», a-t-il estimé. M.Aïdouni exprime le souhait de voir le prix du poulet à la portée des bourses moyennes sans affecter les producteurs.«Il ne faudrait pas que le prix baisse en dessous du prix de revient et il ne faudrait pas, non plus, que les spéculateurs et les éleveurs profitent de certaines situations», a-t-il tenu à expliquer. La politique du comité, rappelle-t-il, consiste à réguler le marché à longueur d'année et à impliquer tous les acteurs de la profession pour permettre la continuité de l'activité et assurer une marge bénéficiaire constante durant toute l'année à l'éleveur.