La saison estivale 2010 ayant été selon des acteurs dans le secteur du tourisme, ente hôteliers restaurateurs et gestionnaires de plage « ratée », la préparation de la prochaine saison estivale a commencé tôt cette année. Lors d'une rencontre d'évaluation de la saison estivale 2010, tenue mercredi dernier à Alger, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smaïl Mimoune, a appelé les différents intervenants dans la préparation de la saison estivale à se «serrer les coudes» pour assurer un meilleur service à la saison 2011. Il a soutenu dans ce contexte « Une préparation réussie de la saison estivale 2011, ne peut se faire sans une coordination intersectorielle entre tous les intervenants : les collectivités locales, les secteurs de la santé, du commerce, du transport et des travaux publics, ainsi que les services de sécurité ». A ce propos M. Ali Setti, inspecteur au ministère du Tourisme et de l'Artisanat, a fait savoir que « les accords bilatéraux et multilatéraux, signés par le Tourisme et les autres secteurs dans le cadre de la coopération intersectorielle, sont restés lettre morte ». Il a souligné, « Il devient donc urgent de réanimer ces commissions et ces comités intersectoriels.». Manque de professionnalisme des concessionnaires, grande insuffisance dans l'hôtellerie et absence de sécurité dans les plages Le ministre a, en outre, recommandé d'accélérer la cadence dans les plans de la réhabilitation des plages, pour permettre l'ouverture de plus de plages à la baignade. A ce sujet, l'inspecteur du ministère a mis en exergue la saturation des plages, instruisant les directeurs du Tourisme et de l'Artisanat des 14 wilayas du littoral d'inscrire des opérations pouvant apporter des solutions au désenclavement et à la dépollution des plages. Il a relevé, à ce propos, un phénomène «dangereux» et qui «prend de l'ampleur», citant la baignade dans les barrages et les retenues d'eau, qui ont engendré au cours de la saison estivale passée une centaine de morts. Continuant ces recommandations, le ministre a préconisé un contrôle rigoureux des établissements d'hébergement et de restauration avoisinant les plages, insistant sur la nécessité d'éradiquer les gargotes non-autorisées. Il a été également recommandé, l'instauration de la sécurité au niveau des plages autorisées et même interdites à la baignade par la généralisation des postes de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile. D'autre part, pour plus d'efficacité dans la promotion du potentiel touristique algérien, M. Mimoune a prôné l'implication des associations et des offices activant dans le domaine. Il a également recommandé la révision de la méthode du dénombrement des estivants, rappelant que son département a procédé à la modernisation du système des statistiques en introduisant des techniques «pointues» dans la collecte et le traitement de la donnée statistique. Baisse de 10 millions du nombre d'estivants en 2010 Le nombre d'estivants a baissé de 10 millions au cours de la saison estivale 2010, a indiqué M. Smail Mimoune, ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Il a expliqué « En raison de la coïncidence de la saison estivale avec le mois du ramadhan et des compétitions de la Coupe du monde de football, le nombre d'estivants a baissé de 10 millions par rapport à la saison estivale 2009 ». Le ministre a par ailleurs soulevé que «le nombre de plages autorisées à la baignade s'est accru de 10 au cours de la saison écoulée, passant de 344 à 354 plages et le nombre de concessions de parcelles de plages a, aussi, augmenté passant de 369 en 2009 à 382 en 2010.». La couverture des plages par des postes de la Protection civile a été renforcée et a été portée à 369 en 2010, contre 316 en 2009. Quant aux postes de la Gendarmerie nationale au nombre de 205 en 2009, ils ont été renforcés par 10 nouveaux postes en 2010, soit un total de 215. Les agents chargés du nettoyage des plages ont, également, vu leur nombre augmenté: 5.050 en 2010, contre 4.700 en 2009. S'agissant de la qualité de l'eau, les prélèvements bactériologiques au niveau des plages ont augmenté de 9.946 en 2009 à 13.016 en 2010, selon le bilan dressé par le ministre. M. Ali Setti, inspecteur au ministère du Tourisme et de l'Artisanat, a indiqué, pour sa part, que le budget alloué en 2010 à la réhabilitation des plages s'élevait à 5 milliards de dinars alors qu'il a été de l'ordre de 2 milliards en 2008 et 3 milliards en 2009. ». Le même responsable a relevé que ce budget reste insuffisant, ne pouvant couvrir les travaux de réhabilitation des plages.