A l'occasion du 11ème salon international du tourisme et des voyages (SITEV 2010) qui s'ouvrira aujourd'hui et qui s'étalera jusqu'au 11 décembre du 08 au Palais des expositions (SAFEX) à Alger, notre quotidien s'est rapproché de l'un des plus importants acteurs économiques activant dans le secteur du tourisme dans notre pays. M. Karim Chérif, directeur général des hôtels Eden a, volontiers, répondu à nos questions : Le Financier : Mr Karim Chérif, votre chaîne les Hôtels Eden participe régulièrement au SITEV, qu'attendez-vous de ce type manifestation ? M. Karim Chérif : je tiens tout d'abord, si vous le permettez avant de répondre à votre question, vous donner un bref aperçu sur ce que sont les Hôtels Eden et comment, à un moment où très peu de monde se risquait à investir dans ce secteur, nous avions dès la fin années 80 parié sur le développement d'une activité qui nous semblait, au vu des richesses et des potentialités que recèle notre pays, une véritable alternative de développement en terme de dynamique économique, de plus value, de création de richesse et d'emploi. L'envergure de ce salon cette année nous renseigne, d'ailleurs, sur la dimension stratégique de ce secteur dans le développement économique de notre pays. Pour vous donner un exemple de l'importance du secteur, 1 emploi sur 11 se crée maintenant dans le monde autour du tourisme. Ce sont, là, des statistiques récentes du Bureau International du Travail (BIT). L'industrie du tourisme contribue à relever le plus grands des défis mondiaux, à savoir la lutte contre le chômage et la création d'emplois. Pour en revenir à la chaîne des hôtels Eden, celle-ci compte actuellement 5 établissements qui ont des positionnements aussi bien balnéaires qu'urbain principalement situés dans la région oranaise. Nous tirons un orgueil légitime du fait de compter à l'heure actuelle plus 600 lits et plus de 700 employés. Le nouvel environnement national, l'accompagnement et le soutien des pouvoirs publics, l'aide des institutions financières, l'appui des autorités locales à la promotion de l'investissement, nous confortent encore davantage dans notre souhait de continuer notre développement en cherchant dorénavant à nous installer dans d'autres régions. L'ouverture prochaine d'un autre établissement hôtelier quatre étoiles de 147 chambres à Sidi Bel-Abbès, dénommé l'Eden Bel-Abbès, démontre notre volonté d'installer, dans le paysage touristique de notre pays, notre modeste chaîne hôtelière sous le label Eden. Le Financier : Vous parlez du SITEV, que pensez-vous que ce type de salon puisse apporter au développement du tourisme dans notre pays ? M. Karim Chérif : Le SITEV c'est, depuis quelque années, inscrit comme un événement incontournable pour tous ceux qui, de près ou de loin, ont un intérêt avec le secteur du tourisme en général et de l'hôtellerie en particulier. Ce salon offre aussi bien pour les professionnels que pour les particuliers, un moment privilégié d'échanges, de rencontres et d'informations. Notre présence à ce salon depuis de nombreuses années, prouve d'abord notre volonté de nous impliquer aux cotés de tous qui font le tourisme en Algérie. Avec en toile de fond deux objectifs. Le premier est de montrer qu'avec beaucoup de persévérance, de foi et de ténacité, des compétences algériennes peuvent, elles aussi, entreprendre et réaliser des établissements hôteliers de qualité, au même titre et à moindre dimension que, peut-être, de grand groupes internationaux qui eux disposent d'immenses moyens. Le deuxième objectif étant pour nous de participer à la promotion de la seule destination qui mérite de l'être : celle de notre pays. Au-delà de ces objectifs fondamentaux, ce salon génère aussi pour nous des effets de promotion de marketing et de communication pour nos hôtels. La présence au SITEV de l'ensemble des professionnels du voyage, tour-opérateurs, agences, voyagistes, compagnie aérienne, est une chance pour tous ceux qui aspirent à prendre part au développement du tourisme en Algérie. Le Financier : Au de la de votre présence au SITEV, l'opinion algérienne pointe du doigt un niveau de prestation dans les services hôtelier loin des normes internationale avec des niveaux de prix particulièrement élevés. Qu'en est-il vraiment ? M. Karim Chérif : Votre question, bien que tout à fait légitime, révèle effectivement une vraie problématique : celle de la mise à niveau des structures d'hébergement de notre pays et s'inscrit dans nos axes de développement comme la première des priorités. A ce titre, nous sommes à l'heure actuelle en discussion avec la Chambre de commerce et de l'Industrie des Bouches du Rhône qui accueille en son sein le 2ème plus grand établissement hôtelier en Europe, le Greta de Marseille, ainsi qu'avec le l'un des plus grands instituts hôtelier tunisien pour mettre en place des passerelles de collaboration et de coopération dans le cadre de la formation de notre personnel. Nous avons bon espoir de pouvoir à terme réaliser notre propre institut de formation intégrée l'académie Eden. Dans le même ordre d'idée, avec l'aide d'un professionnel étranger spécialisé dans le domaine de formation et de la mise à niveau, nous mettons en place des cycles de formation et de perfectionnement systématique pour l'ensemble du notre personnel. Vous le voyez, notre seul souci est celui de mettre nos établissements aux normes internationales. La fréquentation et la satisfaction de notre clientèle mixte, aussi bien nationale qu'internationale, prouve que nous sommes sur le bon chemin.