Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, reste optimiste malgré les annonces alarmantes sur l'avenir du GNL. Il a déclaré avant-hier que le marché mondial du gaz naturel liquéfié GNL fait face à des défis à court terme, mais il est de nature qu'il se renforce au fil du temps. Yousfi qui s'exprimait en marge de la réunion de l'Opep à Quito a ajouté que les prix du pétrole sont actuellement «très juste», et l'OPEP est susceptible d'attendre le mois de Juin avant sa prochaine réunion, pour trouver des solutions, a rapporté l'Agence Dow Jones. Il a aussi réitéré que le marché du GNL «a peut-être quelques difficultés aujourd'hui pour le court terme, mais dans un avenir proche, il sera Ok». En fait, le changement sur le marché mondial du GNL en raison de la réduction des pressions sur la demande résultant de la hausse de l'offre par rapport à la demande, était perceptible, il y a deux ans. D'après le magazine Petroleum Economist, spécialisé dans le secteur de l'Energie, les exportations de GNL sont passées de 12 à 6% du total des échanges mondiaux de GNL, durant la dernière décennie. Parallèlement sur la même période, le volume des échanges de gaz dans le monde s'est développé de 8,1%, alors que les exportations algériennes ont baissé, a contrario, de 11%. Dans la foulée de ces chiffres, «de nombreuses incertitudes pèsent sur l'industrie du GNL à court et à moyen terme, mais les perspectives à long terme restent haussières», a annoncé récemment Alex Forbes Les experts de Petroleum Economist incombent ces baisses des exportations algériennes à l'insuffisance des nouveaux projets d'investissements dans le secteur. Sur ce volet, les dirigeants algériens ont tous misé sur les nouveaux projets des gazoducs, à l'instar de Medgaz pour aplanir le déficit. Toutefois, les spécialistes étrangers tablent sur une baisse, à court terme, de 80,1 milliards de mètres cube par an des capacités d'exportations de l'Algérie et ce, même avec la mise en service de Medgaz. Et pour cause : les autres projets d'infrastructures industrielles et de transport du GNL ne seront pas achevés avant 2013 au plus tôt. Les travaux du gazoduc Galsi, acheminant le gaz en Italie via la Sardaigne, ne seront terminés, selon les pronostics les plus optimistes, qu'à partir de 2014. L'autre projet d'usine du GNL d'Arzew, acquis par l'italien Saipem, en partenariat avec le japonais Chiyoda, ainsi que celui de Skikda, confié à KBR, enregistrent d'importants retards de réalisation. Yousfi a déclaré que les exportations de gaz naturel à l'Espagne par le gazoduc Medgaz commenceraient «dans un proche avenir», et que le prix de vente pour le gaz était «un sujet de discussion entre l'Algérie et ses clients ». Le ministre a également déclaré que la vente des actifs algériens de BP au russe TNK-BP fait encore l'«objet de discussions» entre BP et la compagnie algérienne Sonatrach.