L'activité touristique dans sa globalité n'a pas encore atteint le niveau requis comparativement aux autres activités économiques et services, a indiqué mercredi à Alger le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), M. Abderrahmane Benkhalfa. «Dans les activités économiques, les services ont commencé à prendre le pas sur l'industrie et au sein même des services, le tourisme devrait être classé en premier, ce qui n'est pas le cas actuellement», a déclaré M. Benkhalfa qui s'exprimait en marge d'une journée technique d'évaluation des investissements touristiques. Pour M. Benkhalfa, le tourisme demeure un secteur à «haut potentiel» mais, a-t-il fait observer, dans la finance il y a une «distinction» entre le potentiel et la maturité. «Nous avons constaté que le potentiel existe dans le secteur du tourisme, cependant il faut encore travailler davantage en ce qui concerne la maturité», a-t-il précisé, appelant ainsi à conférer à tout projet «compétitivité et rentabilité». Il a expliqué que les projets sont «souvent perçus de façon stricte ou dans leur dimension immobilière», alors qu'ils devraient s'inscrire dans une «optique commerciale», a encore expliqué M. Benkhalfa. «Le tourisme est un secteur viable et à potentiel élevé où la maturation et la dimension des projets ainsi que la maîtrise du métier touristique sont indispensables», a-t-il ajouté. En ce sens, M. Benkhalfa a appelé à faire émerger le marché touristique, d'autant plus, a-t-il dit, que les banques ont des capacités de financement importantes et disposent de nouveaux outils.