L'arrivée du Galsi en Corse semble de plus en plus compromise. Les nationalistes ne veulent tout simplement pas de ce projet et déclarent qu'il leur a été imposé par la «violence d'Etat». Son arrivée semble de plus en plus compromise sur l'Île de Beauté : L'arrivée du Galsi en Corse semble de plus en plus compromise. Les nationalistes ne veulent tout simplement pas de ce projet et déclarent qu'il leur a été imposé par la «violence d'Etat». Empêcher l'aboutissement du Galsi par des actes de vandalisme est envisageable, selon les déclarations des nationalistes corses. En effet, les nationalistes corses s'accordent à dire que ce projet est une « ineptie » qui «n'apportera rien à l'Île de Beauté qui devrait investir plus dans les énergies renouvelables». D'après François Filoni, président d'Ajaccio Energie, «il faut parler de violence d'Etat dans ce domaine. Le procureur nous parle, au début de la violence, la violence… c'est le préfet qui l'impose à une commune. Où est la notion de l'intérêt général de nous imposer du fuel lourd sachant qu'il est refusé partout parce qu'il est dangereux». Lors de la seconde réunion publique du projet Cyrénée à savoir le raccordement de la Corse au Galsi via la Sardaigne, organisée mardi soir dans la ville corse de Bastia, les spécialistes ont été sceptiques quant à l'aboutissement de ce projet. Il faut noter que cette concertation, qui fera le tour des villes et villages de Corse jusqu'en mars prochain, a pour but d'expliquer les tenants et les aboutissants de la mise en place du gazoduc sur le territoire Corse. «Nous avons plus que des inquiétudes. C'est un problème de géopolitique internationale. Le frère jumeau du Galsi, Medgaz, qui relie l'Algérie à l'Espagne, est actuellement bloqué. L'Algérie n'a donc plus les moyens financiers… », a déclaré François Filoni qui n'a pas mâché ses mots pour tirer à boulets rouges sur le projet. Il a longuement expliqué les raisons de géopolitique qui font que le projet de Gazoduc s'éloigne un peu plus de la Corse chaque jour. D'après François Filoni toujours, «le Galsi ne se fait pas pour des raisons géopolitiques, à cause de l'instabilité au Maghreb, à savoir que la canalisation principale doit être alimentée par le Transsaharien qui fait l'objet de menace par divers groupuscules armés au Niger et au Nigeria. Donc on sait très bien qu'avant 2014 aucune décision ne sera prise, c'est-à-dire on nous envoie aujourd'hui directement au fuel lourd qu'on va combattre comme tous nos similaires européens ». Et de poursuivre : «on nous dit que la présence de Gaz de France (GDF) devrait nous rassurer parce que c'est lui qui conduit l'étude. Je dis que GDF est un prestataire de services. Cette étude est un enfumage». «On est la région la plus ensoleillée, on a un château d'eau, on a tout pour faire dans les énergies renouvelables. Il y a derrière cela les intérêts de l'Etat, les intérêts d'EDF… ». De son côté, Mme Maria Guidicelli, la conseillère exécutive en charge de l'énergie était présente. Pour elle, le Galsi se fera et cette concertation est bien le début de la concrétisation du projet qui est jugé essentiel pour le futur énergétique de la Corse. «Cette réunion publique a été organisée pour vulgariser les modalités pratiques du Galsi ; on se prépare à élaborer un projet qui sera bien sûr soumis à terme à une enquête publique en vue d'un accord ministériel pour que le projet se réalise, afin que, au moment de l'arrivée du projet du gaz nous soyons prêts et que les travaux puissent se dérouler selon un calendrier que l'on envisage vers l'horizon 2015». Elle a également souligné l'importance capitale du Galsi, en le qualifiant du grand projet énergétique de la Corse, parce que «nous construisons aujourd'hui nos centrales… Donc l'objectif est de les faire fonctionner en gaz et pas autrement. L'arrivée du Galsi conforte le fonctionnement de nos centrales», a-t-elle conclu. En Sardaigne, le Galsi avance comme sur des roulettes Le gazoduc Galsi passera sur le territoire de la Macomer sans perturber la faune et la flore du mont San Antonio. Les exigences de l'administration municipale ont été accordées, à ce sujet. Le gazoduc traversera l'est de la Sardaigne. Le passage du gazoduc du sud au nord ne va pas causer des catastrophes environnementales en se rapprochant de la zone industrielle de Tossilo, apprend-on. En revanche, s'il avait traversé le milieu oasien, constitué de la montagne de Saint-Antoine, les conséquences seraient désastreuses. Le tracé du projet a été modifié à la demande de la ville et les solutions sont maintenant plus propices à la fois le consortium Galsi et la région environnante. «Le projet, a déclaré le maire, Riccardo Uda, ira de l'avant avec les changements que nous avons proposés. Notre solution a été acceptée et le gazoduc passera à l'est. Parmi nos revendications, on a demandé de servir la zone industrielle de Tossilo. Parce que la conduite ne s'écarte pas trop de l'agglomération, vous pouvez servir les entreprises installées dans la région avec des avantages considérables découlant de la facture énergétique. La disponibilité du gaz naturel fera de la zone industrielle la plus compétitive et la plus attractive de Macon ».