A Dakar, ou il participe au forum social mondial, FMS, le président du Conseil Economique et Social(CNES) Mohamed Seghir Babes a appelé à l'émergence d'un cadre organisationnel en vue d'approfondir la réflexion autour des nouvelles alternatives socio-économiques dans un monde dominé par la globalisation. Il a rappelé que l'Algérie a été la première nation à plaider pour un nouvel ordre économique mondial et ce depuis 1973, affirmant que cet objectif requiert la mise en place «d'un mouvement fédérateur» qui donnera plus d'efficacité à l'Association mondiale des Conseils économiques et sociaux (AMCES). Le nouvel ordre mondial pourrait être construit sur «une vision stratégique et tactique bien élaborée». Dans ce cadre M. Babès a eu plusieurs rencontres avec d'éminentes personnalités dont l'ex-président du Brésil (2003-2010), Luiz Inacio Lula Da Silva, avec qui il a évoqué la tenue d'une rencontre à Alger en mai prochain pour «revenir aux sources et relancer la concertation sur les défis et les enjeux auxquels font face les pays du Sud». Le président du CNES annonce que la rencontre d'Alger sera un espace de discussion auquel le président Lula Da Silva a accepté d'assister et d'être le garant de cette «nouvelle démarche». M. Babès a souligné l'urgence de passer à l'action en mettant en place des «politiques qui vont à la rencontre des attentes des peuples en voie de développement». Ainsi, il sera question, a-t-il expliqué, de mettre à contribution les ONG, les mouvements associatifs et sociaux ainsi que les CNES en vue d'arriver à «un sommet économique et social qui s'inscrirait dans le prolongement de la vision du Forum social mondial lancé en 2001 à Porto Alegre (Brésil), porteur des idées de la doctrine altermondialiste». Pour le président du (CNES), «il s'agit désormais d'explorer les voies et moyens pour donner corps et substance à ces convictions altermondialistes et les inscrire dans l'agenda mondial».