Amel A L'Etat vient d'afficher sa détermination pour lutter contre l'économie parallèle en annonçant un programme national conduit par le ministère du Commerce et celui de l'Intérieur et des collectivités locales pour le «traitement» du commerce informel. Ce programme sera mis en œuvre avant la fin de l'année, selon le ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Le projet intervient suite à l'appel, il y a deux semaines, de l'union des commerçants algériens qui évoquaient «une régulation» du marché informel. Toutefois, le département de Benbada ne va pas légaliser les activités parallèles mais les «traiter…». Le ministre déclare : «Il ne s'agira pas de légaliser l'informel mais de le traiter et de l'intégrer à travers plusieurs mesures et facilitations gouvernementales'', a-t-il précisé à la presse en marge d'une réunion avec les cadres centraux et régionaux du ministère. Un groupe de travail composé des cadres des deux ministères a été installé en octobre dernier pour identifier ces mesures, a-t-il rappelé. Lors d'un conseil des ministres tenu au début du mois, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait instruit le gouvernement d»alléger» les formalités et procédures destinées au transfert du petit commerce informel sur la voie publique vers des sites aménagés, en «concertation» avec les associations et représentants des concernés. Parmi les mesures proposées par le département du Commerce, M. Benbada a cité «l'autorisation des jeunes commerçants à occuper des espaces aménagés même sans registre de commerce». Une «carte délivrée par la commune, par exemple, peut provisoirement substituer ce registre», a-t-il ajouté. Il a également évoqué «une exemption fiscale temporaire» au profit des commerçants activant dans l'informel pour les encourager à intégrer sereinement le marché formel.