La désormais traditionnelle marche de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD, tendance formations politiques), qui devait relier la place de la Concorde à la place des Martyrs, qui n'aura regroupé que moins d'une trentaine de personnes, selon la police, a été rapidement dispersée. Deux tentatives de marche de protestation organisées samedi dans deux endroits différents à Alger, ont été marquées par une très faible mobilisation, a-t-on indiqué. La troisième marche programmée le même jour n'a pas eu du tout lieu, selon certains témoignages. Un des leaders du mouvement, Ali Yahia Abdennour, a réitéré à la presse que la coordination était toujours déterminée à marcher, tous les samedis, jusqu'à satisfaction de sa revendication principale pour «un changement de système politique» en Algérie. Et ce, malgré l'échec de cette sixième tentative de marche dans Alger depuis le 12 février, a-t-il affirmé. Le président du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) n'a pas pris part à cette marche qui n'a pas été, cette fois encore, autorisée par l'administration note-t-on. Organisée par de jeunes facebookers - (usagers de réseaux sociaux) regroupés dans une organisation qu'ils ont dénommée «Alternative de la jeunesse pour le changement» et qui revendique, elle aussi, «un changement de régime politique»- la deuxième marche prévue à partir de la Grande Poste d'Alger, n'a pas eu lieu. Un service d'ordre discret a suffi pour empêcher ce groupe de manifestants d'aller plus loin, d'autant que le défilé escompté n'était pas autorisé. Concernant la troisième marche, prévue de la place des Martyrs au Palais du gouvernement, organisée par les enfants de Moudjahidine, aucun manifestant ne s'était présenté sur les lieux de rendez-vous. Les éléments du service d'ordre, qui se tenaient bien discrets, n'ont pas eu à manifester leur présence.