Des journalistes de l'Entreprise nationale de radiodiffusion (ENRS) ont organisé un sit-in de protestation au siège de l'ex-RTA, boulevard des Martyrs à Alger. Ils ont été rejoints par des journalistes de l'ENTV dont le siège est mitoyen. Les journalistes ont voulu, selon un organisateur de l'action de protestation, «dénoncer les conditions insoutenables de travail marquées par des rapports tendus avec l'administration». Les journalistes ne sont pas satisfaits des 25% d'augmentation de salaire (à peine 5.000 dinars de hausse pour les mieux lotis). «C'est une humiliation pour nous. Tous les autres secteurs de la fonction publique ont bénéficié de revalorisations dépassant les 50%, pourquoi pas nous?», s'interrogent-ils. Les journalistes exigent que le rappel lié à cette hausse prenne effet à partir de janvier 2008 (comme ce fut le cas pour les agents de police notamment) et non pas à partir de janvier 2010. Ils ont appelé à supprimer le régime vertical des salaires qualifié «d'injuste». Ils ont également demandé un statut particulier pour eux et pour les autres corps de métiers radiophoniques ainsi que le recrutement immédiat des cachetiers, 300 environ, «qui souvent sont exploités sans même avoir un contrat dûment rempli et signé». Les protestataires n'ont pas apprécié l'attitude du directeur général de l'ENRS, Tewfik Kheladi. «Ils nous a envoyé un agent de sécurité pour nous demander de constituer un comité. Il n'a même pas daigné envoyer un représentant de son administration», a-t-on dénoncé. Les protestataires ont préparé une plate-forme de revendications et envisagent de dégager des représentants pour discuter avec l'administration. Certains ont appelé à organiser un autre sit in pour jeudi 31 mars. L'action de protestation de ces journalistes de la radio intervient après celles des personnels de l'agence officielle APS et du journal gouvernemental El Moudjahid.