Les évènements politiques et sociaux qui ont secoué le monde arabe, et leur probable persistance, auront des retombées «dramatiques» sur les marchés de l'énergie dans les années à venir, a déclaré Nordine Aït Laoussine, ancien ministre algérien de l'Energie. Bien que l'issue des révolutions arabes n'est «pas du tout certaine », il est déjà évident que «des changements importants qui sont en cours sont susceptibles d'influer sur les marchés de l'énergie à long terme», a déclaré Nordine Aït Laoussine. L'ancien ministre algérien a fait ces commentaires lors de l'ouverture de la conférence de représentants de pays producteurs de gaz et de pétrole, y compris l'Irak et le Nigeria, et de cadres de l'industrie pour discuter des changements dans le secteur de l'énergie et rapportés par l'agence Reuters. Pour rappel, les troubles de la Libye, de la Tunisie, de l'Egypte et ailleurs dans la région, ont envoyé des ondes de choc à travers les marchés mondiaux du pétrole, poussant le prix du baril au-dessus de 108 dollars US, le prix le plus élevé depuis 2008. Le conflit en Libye, qui a provoqué un arrêt de la production de pétrole (environ 1,6 million de barils par jour), mais aussi le départ des compagnies internationales du secteur, vont avoir des conséquences sur les exportations de ce pays, et donc risquent encore d'aggraver cette augmentation des prix. Désormais, c'est ainsi toute l'économie mondiale qui tente de trouver des solutions à la crise énergétique qui pourrait se produire. L'objectif est de trouver des solutions afin de minimiser les fluctuations des prix du pétrole qui est devenu une priorité pour le leadership de la France de cette année lors du G-20 (groupe de pays industrialisés), a déclaré Eric Besson, ministre français de l'Industrie. «Les solutions à l'augmentation rapide des prix du pétrole devront être prises collectivement», a dit le ministre français, précisant que «les pays consommateurs, les pays producteurs et les compagnies pétrolières doivent travailler ensemble ».