Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, a annoncé de nouveaux projets de développement socio-économique qui seront réalisés dans les wilayas du Grand sud. Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, a annoncé de nouveaux projets de développement socio-économique qui seront réalisés dans les wilayas du Grand sud. Ces projets seront réalisés dans les wilayas d'Adrar, Tamanrasset, et Illizi grâce à un programme complémentaire décidé par les pouvoirs publics en faveur des populations locales, a précisé le ministre lors de la cérémonie de clôture d'un séminaire international sur les Foggaras. Ces projets vont s'ajouter à ceux déjà réalisés, qualifiés par les experts de ‘'grandes infrastructures du développement des régions du Sud'', et récemment inaugurés par le président de la République. Parmi ces réalisations, il y a notamment le mégaprojet de transfert d'eau de In Salah vers Tamanrasset sur une distance de 750 km, qui va assurer désormais l'approvisionnement en eau potable de toute la ville de Tamanrasset et sa périphérie, ainsi qu'un tronçon de la transsaharienne de 420 km. MM. Ould Kablia et Sellal devaient procéder, lors de leur visite dans la wilaya d'Adrar, au lancement des travaux d'un barrage inféro-flux (souterrain) pour capter les eaux d'oueds à Timiaouine. Confié à l'entreprise nationale Hydrotechnique, ce projet porte sur la réalisation d'une réserve souterraine destinée à stocker les eaux et à les protéger contre l'évaporation provoquée par la température très élevée dans la région. D'autres projets relatifs au secteur de l'hydraulique sont également au menu de cette visite de travail des deux ministres. Il s'agit notamment de la construction de châteaux d'eau, de forages et de traitement de la salinité des eaux dans les localités de Bordj Badji Mokhtar et Timiaouine. Développement et sécurité vont de pair Les projets à caractère socio-économique destinés au régions du sud du pays, dont des pans importants ont été inaugurés récemment par les plus hautes autorités de l'Etat, traduisent une volonté de rattraper les retards accusés en matière de développement, mais aussi de renforcer la sécurité dans ces zones frontalières sensibles, relèvent les observateurs. Les projets réservés à ces régions, au titre du plan quinquennal 2010-2014 et autres programmes complémentaires, portant particulièrement sur le développement humain (santé, éducation, jeunesse), visent d'un autre côté à assurer un meilleur cadre de vie à la population locale. Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia avait affirmé récemment, lors d'une réunion avec des notables et des représentants de la société civile des wilayas du Sud, que l'Etat accordait un «intérêt particulier» au développement économique des régions du Sud et à l'amélioration des conditions de vie de leurs habitants, les jeunes en premier. Il avait annoncé que des programmes complémentaires pour le développement de ces régions étaient «en cours d'élaboration», pour une enveloppe supplémentaire (hors budget alloué pour le programme 2010-2014) de quelque 17 milliards de DA, et qu'il s'agissait de programmes touchant à tous les secteurs d'activité. Le ministre annonçait la bonne nouvelle mardi dernier au moment où que le président Abdelaziz Bouteflika inaugurait le mégaprojet de transfert d'eau potable In Salah -Tamanrasset. Ces dotations financières réservées au développement de la wilaya de Tamanrasset, dans l'extrême sud du pays, témoignent d'efforts publics substantiels en vue de réduire les disparités de développement entre les différentes régions du pays, notamment les moins avancées d'entre elles et, surtout, les plus vulnérables à tout soubresaut régional comme c'est le cas actuellement dans les zones frontalières sud. Conscients que sans la sécurité et la stabilité, aucun effort de développement ne saurait aboutir, les pouvoirs publics accordent également «un intérêt particulier» à la question du renforcement de la sécurité aux frontières notamment dans la région du Sahel et maintenant avec la Libye, en proie à une grave crise interne. C'est dans ce contexte que s'était inscrite la visite de travail qu'a effectuée mercredi dernier le ministre de l'Intérieur dans la commune d'In Guezzam (Tamanrasset) où il s'est rendu au poste frontalier et inspecté les bureaux de la police des frontières et ceux de la douane. De Tamanrasset, où il accompagnait le chef de l'Etat mardi dernier, M. Ould Kablia en avait appelé à la vigilance des habitants de ces régions aux confins du pays, en déclarant que la sécurité des frontières sud dépendait aussi du degré de vigilance des habitants de ces régions. Le ministre avait expliqué que les habitants des régions frontalières sud, de par les relations qu'ils entretiennent avec les citoyens des pays voisins, peuvent jouer un rôle dans la sécurisation des frontières car ils seraient, a-t-il dit, «les mieux informés sur ce qui se passe dans les localités frontalières». Rappelant le principe de non ingérence sur lequel est fondée la politique extérieure de l'Algérie, M. Ould Kablia n'avait pas manqué de souligner que l'Etat algérien devait toutefois améliorer la sécurité à ses frontières «surtout, avait-il observé, avec la situation de crise que vit la Libye et qui peut être exploitée par les ennemis de l'Algérie».