L'Agence nationale de développement des investissements (ANDI) constitue désormais la qibla des investisseurs et opérateurs économiques algériens dont les déclarations augmentent en crescendo et ce, depuis les dernières réformes entreprises par la tutelle. En effet, la décentralisation des services de l'ANDI, avec la création de guichets uniques à travers les wilayas, a été le catalyseur de ces résultats probants, marqués par l'augmentation des déclarations de projets d'investissements à travers les différentes régions du pays. Ainsi, le montant des investissements déclarés auprès de au mois de mars dernier a atteint 317,8 milliards de DA, soit presque 9 fois le montant de février (36 milliards) et 14 fois celui de janvier (22,6 milliards). Ceci montre «une poussée considérable» par rapport aux deux premiers mois de l'année, a indiqué hier l'ANDI dans un bilan. Le mois de mars a enregistré à lui seul 759 projets, contre 499 projets en février et 489 projets en janvier, selon ce bilan obtenu par l'APS. En matière d'emplois générés par ces investissements ils vont du simple au double entre janvier et mars 2011, soit respectivement 4.581 emplois et 9.573 emplois alors que février est dans une position intermédiaire avec 6.094 emplois. «Cette envolée sans précèdent» des engagements financiers est due principalement aux récentes mesures prises lors des deux Conseils des ministres au profit des investissements et de l'environnement des affaires en général (accès au financement, au foncier, facilitations, mise à niveau des entreprises,…etc), qui «ont contribué à donner une dynamique concrète aux investissements», a expliqué le DG de l'agence, Mohamed Mansouri. Les «signaux forts» émis à l'endroit de la communauté d'affaires et des investisseurs «ont constitué indéniablement une sorte de garantie et ont suscité l'adhésion à l'acte d'investir sans pour autant que les investisseurs recherchent exclusivement des avantages liés par exemple au financement», dira le responsable de l'agence. A ce propos, il a noté le relèvement du ratio d'autofinancement atteignant plus de 73%. Ce qui laisse présupposer un recours au crédit de l'ordre de 26% seulement et constitue de ce fait «un élément positif déterminant dans la canalisation de l'épargne intérieure vers l'investissement».