Les avocats d'Alger ont boycotté, hier, les audiences au niveau des tribunaux et Cours de justice de la capitale pour réclamer la révision du projet de statut de la profession d'avocat, a-t-on constaté. Ce mouvement de protestation qui se poursuivra jusqu'à jeudi intervient en application des délibérations de l'Assemblée générale extraordinaire de l'Union nationale des barreaux d'Algérie (UNBA) tenue les 14 et 15 octobre et qui avait appelé au boycott des audiences pendant trois jours, à travers tout le territoire national. Dans son communiqué, le Barreau d'Alger a précisé que la principale revendication des avocats consistait en «la révision (du projet) de statut de la profession d'avocat», indiquant que «la situation dont souffre la profession est déplorable». Ce boycott ne concerne pas uniquement les audiences au niveau des tribunaux et Cours de justice mais également les établissements pénitentiaires, a ajouté la même source. Le 29 juin dernier, les avocats du barreau d'Alger ont organisé une marche du tribunal de Sidi M'Hamed jusqu'au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN) pour protester contre le projet de loi les concernant et réclamer son retrait, car «limitant leur libertés». Le président de l'UNBA, Me Mustapha Lanouar a déclaré lundi à la presse que les revendications des avocats portent sur «l'amendement de certains articles» du projet de statut de la profession et non sur son retrait. Quelque 5400 avocats sont membres du Bâtonnat d'Alger sur un total de 30000 répartis à travers tout le territoire national.