Le parti du Mouvement populaire algérien (MPA) plaide pour un consensus politique qui consacre le passage d'une «économie collectiviste à une véritable économie de marché», a indiqué dimanche son secrétaire général, M. Amara Benyounes. S'exprimant lors d'une rencontre organisée par le Forum des chefs d'entreprises (FCE) et destinée à présenter le programme économique de son parti en prévision des élections législatives de jeudi prochain, M. Benyounes a indiqué que le projet éco-social pour lequel il milite s'articule sur le développement d'une économie de marché portée par le secteur privé et la protection de la propriété individuelle. Pour le MPA, l'économie algérienne est confrontée à deux défis: le premier porte sur la rupture de la dépendance au secteur des hydrocarbures, de la facture alimentaire et de l'informel, alors que le deuxième défi est celui du passage d'une économie dirigiste et collectiviste à une véritable économie de marché. Le leader du MPA a, en effet, constaté que ce passage «a pris plus de temps qu'il en fallait en raison du manque d'un véritable consensus politique de la part des autorités en vue d'achever cette transition''. «Il faut que l'élite politique du pays assume le changement pour une économie libérale et ouverte», a-t-il répété, insistant sur la nécessité d'établir un débat économie ouvert à la société sur le rôle du secteur privé dans le développement économique du pays. M. Benyounes a, en outre, rappelé son opposition vis-à-vis de certaines mesures adoptées par les pouvoirs publics notamment la règle 70/30% obligeant les sociétés d'importation étrangères d'associer des partenaires nationaux à hauteur de 30%. Selon lui, l'activité d'importation devra être exclusivement réservée aux opérateurs algériens ou, au moins, inverser cette tendance à la faveur des nationaux pour limiter la transfert de devise à l'étranger. M. Benyounes a aussi appelé à l'abrogation de la règle 51/49% relative aux investissements directs étrangers au bénéfice d'une ouverture totale à ces investissements dans un contexte régional marqué par une forte concurrence. D'autre part, l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) et l'accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) «sont inévitables pour l'Algérie, même si l'accord d'association fut mal négocié par la partie algérienne», souligne, d'autre part, M. Benyounes. Le rétablissement du crédit à la consommation pour permettre à certaines franges sociales de financer leurs achats par facilité et la réinstauration de l'autorisation d'importer des véhicules d'occasion en respectant les normes de sécurité, étaient également revendiqués par le SG du MPA, tout comme l'amnistie fiscale. Par ailleurs, les chefs d'entreprises intervenant lors du débat ont constaté que le programme économique du MPA n'a pas avancé des objectifs précis en matière macroéconomie.