Dirigée par M. Joël Toujouas-Bernaté, la mission du FMI qui a séjourné à Alger du 21 au 3 Novembre 2009, a présenté ce mardi à l'hôtel El Djazair son rapport sur les perspectives économiques de l'Algérie pour les années à venir. D'après Joël Toujouas-Bernaté, responsable pour le département Moyen-Orient et Asie centrale au sein du FMI «l'Algérie a traversé la crise sans trop d'encombres». Ceci est dû, selon lui, à une performance exceptionnelle du secteur hors hydrocarbures, tiré notamment par le secteur agricole, et une production céréalière inaccoutumée. Pourtant, et malgré une croissance qui tournerait autour de 9% en 2009, et un chômage qui a baissé de moitié depuis 2003, ce fléau qui avoisine encore les 11% reste important, surtout chez les jeunes. D'ailleurs, l'orateur a qualifié la lutte contre le chômage comme le défi majeur de l'Algérie à l'avenir. Abordant le sujet des équilibres financiers, ces derniers évoluent selon l'expert aux grés des prix du pétrole. Un mal pour un bien, puisque le FMI prévoit une hausse significative du prix du baril qui atteindrait en 2010 les 76 dollars. Interpelé par les journalistes sur les effets de la LFC 2009, sur les perspectives économiques du pays, Joël Toujouas-Bernaté a estimé « qu'il était encore trop tôt pour percevoir de tels effets». Cependant, «il n'est pas clair que le secteur privé algérien soit en mesure de participer à hauteur de 51% dans des projets d'envergure» a déclaré l'orateur- au sujet de la cessation de 51% de leur capital à un partenaire local -imposée par les autorités aux investisseurs étrangers. En matière de prévisions pour l'année 2010, une croissance en baisse serait attendue par notre pays, mais pas de déficit. La reprise de la demande mondiale de pétrole, atténuera les effets d'une baisse des retombées du secteur agricole, exceptionnelle en 2009. En conclusion de ce rapport, qui sera, par ailleurs, présenté au conseil d'administration du FMI en janvier prochain, le FMI préconise l'avènement d'un secteur privé compétitif, seul apte à relancer la croissance, à faire reculer le chômage, relever les défis à venir. Ceci dans le cadre «d'une amélioration sensible du climat des affaires» a-t-on peut lire dans ce rapport.