En prélude d'un colloque international sur la finance islamique qui aura lieu mardi prochain a l'hôtel Sheraton d' Alger, le bureau de conseil français «Islam Invest» organisateur de la manifestation, a tenu une conférence de presse hier après midi au centre de presse d'El Moudjahid. «Il faut faire de la place d'Alger, un hub de la finance islamique en Afrique» a déclaré Mr Haider Nacer, directeur central à El Baraka Banque, premier établissement à avoir proposé des produits islamiques en Algérie. Selon lui, cette idée, loin d'être prétentieuse est possible, étant donné que les compétences existent, et que la demande soit de plus en plus importante, «pourvu qu'on y mette les moyens»a-t-il ajouté. Des moyens qui, selon lui, commenceraient par la mise en place des textes qui réglementeraient la finance islamique dans notre pays. En effet, «la finance islamique est tolérée mais n'est pas reconnue en tant que telle» a indiqué l'expert. Une sorte de résistance des pourvoir publics à la finance islamique qui a mené la marginalisation de ce type de produits dans notre société. Pour preuve, nombre de banques islamiques sont en attente d'agrément de la part des autorités monétaires afin de pourvoir évoluer sur le marché algérien. Une situation qui tend à freiner l'avènement de cette mouture de la finance. D'ailleurs, en marge de la rencontre de mardi prochain un nombre de proposition dans ce sens sera fait aux autorités concernées pour relancer la finance islamique en Algérie. Au sujet du colloque international qui se tiendra dans quelques jours à Alger, il verra paradoxalement la participation d'expert étrangers spécialisés en finances islamiques. «Des occidentaux viendront expliquer la finance islamique en Algérie» a tenue à relever Zoubir Bentorkia représentant d' «Islam Invest». Un fait qui dénote d'un coté, le retard des pays maghrébins dans ce domaine, et de l'autre coté l'efficacité de la finance islamique a tel point que les occidentaux s'y intéressent. En exemple Zoubir Bentorkia à cité «la Grande Bretagne qui est le pays ou il ya le plus grand nombre de banques islamiques dans le monde». Au Maghreb, hormis une expérience timide en Tunisie, la finance islamique n'en est qu'a ses débuts. Les autorités Marocaines ne semblent pas très intéressées par ce mode de financement, tandis que l'Algérie, devrais en être le pionnier au vu du marché qu'elle représente a expliqué Mr Haider. Une situation qui est due en grande partie selon Mr Bentorkia au manque de communication autour du sujet. Selon lui, plus que la volonté politique et les encadrements qui vont avec, un travail d'information et de marketing est primordial pour présenter la finance islamique au public. Il compte d'ailleurs beaucoup sur la presse qui, selon lui, devrait faire le lien avec le grand public en marge des rencontres organisées sur ce thème.