Une conférence de presse a été organisée hier, au centre de presse «El Moudjahid», par le groupe financier «Islam invest», sur le thème : la finance islamique, qui sera également préludée par un colloque qui se tiendra les 10 et 11 novembre à Alger. Selon le directeur général de la Banque islamique El Baraka, M. Nacer Haidar, «la banque Al Baraka est opératrice depuis 18 ans, en Algérie ce concept a été démocratisé afin d'offrir une meilleure qualité de service et d'accueil par rapport aux autres banques existantes». Aussi, «le deuxième forum qui se tiendra bientôt entre les professionnels du secteur, va nous permettre de mieux présenter le marché de la finance islamique en Algérie qui est bien essentiellement meilleur par sa qualité et sa rente, si on le compare à la Tunisie et le Maroc», a-t-il indiqué. De plus, il a ajouté que «l'Algérie est porteuse de la finance islamique qui est conforme à la Charia sauf qu'elle est toujours au stade de démarrage en attendant d'éventuels essors». Certes, la finance islamique est présente en Algérie grâce aux agréments des autorités monétaires, elle opère à travers les banques islamique (Al Baraka banque ainsi que les assurances islamiques Al Salama). Elle est aussi présente dans plusieurs pays du monde qui favorisent ce système bancaire qui est rentable par rapport aux autres banques. La banque islamique est présente à Londres par 15 institutions financières et 5 banques. En France, une commission de travail présidée par des avocats et des cadres en finance est opératrice afin d'aménager un cadre pour l'immergence de ce type de finance (finance islamique). M. Haidar a indiqué que «la finance islamique est pratiquée en Algérie selon les standards de la Charia, et de différentes autorités ministérielles de finances travaillent à ses côtés pour favoriser l'insertion de ce système». Concernant l'impact de la crise financière sur les différentes banques et institutions financières, M. Haidar a répondu qu'«aucune banque islamique n'a été touchée par la crise financière en 2008 par rapport aux banques conventionnelles qui utilisent des intérêts, mais en 2009, la banque islamique a été touchée par la crise économique qui a touché les différentes sociétés financées par la Banque islamique». Pour ce qui est de la nouvelle loi de finance complémentaire (LFC 2009), le DG a encore répondu que «la LFC 2009 a fait réduire les revenus de la banque islamique, mais celle-ci a redéployé par la suite ses revenus on octroyant du crédit sur l'immobilier, le leasing, et la micro finance». En effet, une moyenne de 45 entreprises ont été financées par la Banque islamique avec une participation sur les intérêts octroyés par cette société, en plus aux activités des femmes au foyer opérant dans le tissage, l'artisanat, production de galettes, gâteaux, etc. Finalement, M. Haidar a finalisé sa parole tout en déclarant que «la Banque islamique est la première institution moderne répondant aux critères de la religion au niveau mondial». Nassim I.