En marge de l'ouverture du 2ème Salon de la créativité et de l'innovation, dimanche à Alger, Mustapha Benbada, le ministre des petites et moyennes entreprises, a appelé les artisans à constituer des organisations professionnelles afin de hisser le niveau de la formation et améliorer les potentialités techniques et technologiques. Le ministre a indiqué que «Cette manifestation tend à mettre en valeur le travail artistique et l'innovation de nos artisans et à les faire connaître auprès du public». Abordant les encouragements des pouvoirs publics aux artisans, M. Benbada a affirmé que le gouvernement a adopté un décret exécutif exonérant totalement les artisans des impôts. C'est une mesure «qui permettra aux artisans talentueux de poursuivre leurs activités afin de retrouver la place de l'Algérie dans les marchés internationaux de l'artisanat», a-t-il souligné. Parallèlement à ce Salon organisé à Alger, 4 autres Salons spécialisés sont organisés dans différentes régions du pays durant la même période, précisera le ministre. En fait, le tapis est à l'honneur dans la wilaya de Ghardaïa, la poterie artistique et la verrerie à Médéa, la maroquinerie à Jijel, alors que Tlemcen abritera un Salon de l'habit traditionnel, la wilaya d'Adrar un Salon de l'artisanat. Signalons que le 2ème Salon de créativité et de l'innovation est organisé cette année sous le thème : «Artisanat: entre innovation et créativité». Une panoplie de produits artisanaux sélectionnés au niveau des Chambres de l'artisanat et des métiers régionales par un jury local, y est exposée, a-t-on indiqué. Les objets exposés vont de la tapisserie à la vannerie, en passant par les bijoux, la poterie, le travail de sable, la sellerie et les habits traditionnels. Certains exposants rencontrés par l'APS ont souligné la nécessité de la formation dans leurs domaines, ajoutant que l'introduction de certaines nouvelles techniques faciles, permettrait d'économiser beaucoup d'efforts et de temps et de produire de grandes quantités pour l'exportation. Par ailleurs, ils ont relevé que la rareté des matières premières destinées à l'artisanat sur le marché national et leurs prix très élevés menaceraient certaines filières de disparition.