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En marge du Salon international du tourisme et des voyages : Mme Nadia Bennacer, présidente du réseau Ingénieur consultants-Expert franco-algériens ICE
« Les Français qui visitent l'Algérie en font une publicité des meilleures » Le Financier : qu'est ce que le réseau ICE ? Nadia Bennacer : Le réseau ICE est un réseau d'excellence qui regroupe les compétences franco-algériennes des deux pays. Basés sur un système de parrainage, ses membres sont tous des Franco-algériens autodidactes ou polytechniciens ayant réussi. Ils sont patrons, professeurs ou gérants de PME etc. L.F : Sur quel plan travaille ce réseau et quels sont ses objectifs ? N.B : Tout d'abord, c'est un endroit qui concentre les compétences quelles que soient. De plus, notre réseau fait du lobbying pour les intérêts des Franco-algériens des deux côtés de la Méditerranée. Ceci se traduit généralement par du transfert de technologie ou transfert de compétence. L.F : On entend souvent parler en Algérie de transfert de compétence. Qu'en est-il concrètement ? Par quoi se traduit-il dans les faits ? N.B : Dans les faits, des éminences franco-algériennes font profiter leurs homologues de l'autre coté de la Méditerranée de leur savoir-faire. Je peux vous citer plusieurs exemples, comme celui de l'université de Boumerdes ou un master en énergie renouvelable va bientôt être proposé. Ceci est le fruit d'un tranfert de compétences. Et les exemples sont nombreux. Bientôt, des spécialistes dans des domaines précis à forte valeur ajoutée comme celui de l'optique vont venir en Algérie dans le même but. L.F : Et pour ce qui est du lobbying ? N.B : De même que pour le transfert de technologie, nous faisons du lobbying auprès des responsables politiques et des décideurs économiques des deux pays, pour favoriser les investissements des deux côtés. L.F : Y a-t- il eu des résultats concrets ? N.B : Oui, nombre d'investisseurs établis en France sont venus en Algérie et vis versa. L.F : Des investisseurs algériens tentent d'investir en France ? N.B : Oui. Je peux même vous donner l'exemple d'un pépiniériste qui est en contact avec des partenaires français pour vendre de paliers en France. Et les exemples sont aussi nombreux que variés. L.F : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ? N.B : En France, c'est plus une méconnaissance de l'Algérie. On se fit aux rumeurs et parfois cela porte préjudice aux relations économiques. Mais les Français qui visitent l'Algérie en font une publicité des meilleures dès qu'ils constatent de visu la vérité des choses. Par contre, ici en Algérie, il y a encore des réticences et une bureaucratie encombrante qui gagnerait à être allégée, mais les choses commencent à changer des deux côtés. Les relations entre l'Algérie et la France sont historiques et les relations économiques doivent s'en ressentir. L.F : Avez-vous un model en tête des relations bilatérales gagnant- gagnant ? N.B : Oui, je pense au model franco-allemand qui a donné naissance à un des plus grands groupes au monde dans un domaine aussi stratégique que l'aéronautique « EADS » et ce, malgré l'histoire chargée qui existe entre ces deux pays.