Une trentaine d'universitaires de l'université Mohammed Boudiaf sont en déplacement depuis quelques jours au japon pour la concrétisation d'un projet de réalisation d'une station expérimentale de l'énergie solaire qui devra voir le jour au niveau de la wilaya de Saïda. Ce déplacement intervient dans le cadre de la coopération algéro-japonaise, se distinguant par un programme de partenariat entre l'USTO et cinq universités japonaises (Tokyo, Hirosaki et Chubu). Après un concours sélectif qui a été lancé en mars 2011, la délégation de chercheurs a pris son envole pour la ville Tokyo afin de poursuivre ce programme de recherche. Selon l'assistant du doyen de l'USTO, les universitaires ont emporté quelques échantillons de sable et de poudre de croûte terrestre pour analyse dans les labos nippons. Cet élément chimique qui est en l'occurrence du silicium de la famille des cristallogènes, très abondant au niveau de la région de Saïda, est nécessaire dans la fabrication de panneaux solaires photovoltaïques. Selon des informations recueillies auprès de chercheurs de l'université Mohamed Boudiaf, il est utilisé depuis très longtemps sous forme d'oxyde de silicium amorphe (silice ou SiO2) comme composant essentiel du verre. Il a, depuis un demi-siècle, de nouveaux usages en électronique (transistor), pour la production de matériaux tels que les silicones ou, le nom dérive du latin silex, silicis qui signifie caillou ou silex9, a-t-on expliqué. Rappelons que cette coopération algéro-japonaise dans le domaine scientifique est consolidée depuis janvier 2011 par le lancement d'un nouveau programme de développement des technologies solaires. Ce projet s'inscrit dans de la cadre de la coopération entre les deux pays dans le domaine de la recherche et du développement de l'industrie solaire. «Le partenariat algéro-japonais est appelé à se développer davantage dans tous les domaines, tant au niveau académique que technologique», a-t-on souligné en ouvrant une manifestation culturelle japonaise organisée à l'auditorium de l'USTO. Ce programme qui a été lancé en janvier 2011 s'intitule «Projet SSB» (Sahara Solar Breeder) en référence à la plateforme technologique dite ferme solaire expérimentale, prévue à Saïda. L'université de l'USTO bénéficiera dans ce cadre de la création d'un centre de recherches dédié au développement des technologies solaires. Un délai de cinq ans a été assigné à la concrétisation de cette opération entièrement financée par la partie japonaise avec une enveloppe budgétaire de 5 millions de dollars, a précisé la responsable. L'USTO bénéficiera également d'une dotation en équipements, de formations et du concours permanent d'experts, tandis que l'université de Saïda et le Centre de recherches sur l'énergie solaire d'Adrar auront des plateformes technologiques pour la construction de cellules photovoltaïques et l'exploitation de l'énergie produite, a expliqué le vice-recteur. Ce projet s'inscrit dans le cadre des objectifs de développement durable puisqu'il permettra l'acheminement et l'exploitation de l'énergie produite dans le sud vers le nord du pays pour alimenter des stations de dessalement. Ce programme avait été entériné, en août 2010, par la signature d'une convention entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l'USTO, et deux agences japonaises (JICA et JSTA) dédiées à la coopération internationale, aux sciences et à la technologie. Signalons que l'USTO bénéficie de l'expertise japonaise depuis 1989, avec le soutien de formations post-graduées, des bourses de recherche et des dons sous forme d'équipements scientifiques.