La création de réseaux et de ponts entre les deux rives de la Méditerranée pour la promotion de la formation des chercheurs dans le domaine des énergies renouvelables, est une nécessité», tel était le mot d'ordre des participants, du Séminaire Méditerranéen sur l'Energie Eolienne, clôturé hier à l'UDES (Unité de développement de l'énergie solaire) à Bou Ismail. A la cérémonie de la clôture, les participants se sont félicités de l'organisation de cette manifestation scientifique spécialisée qui, au delà des échanges d'expériences puisqu'il a été présenté plus d'une cinquantaine de communications, permet, ont-ils souligné, de créer des réseaux actifs dans le domaine de la recherche appliquée sur des thèmes touchant à l'utilisation des énergies renouvelables dont l'éolienne. Pour le responsable tunisien du CRTE (Centre de Recherche Technologique de l'Energie), la volonté de développer la recherche, en particulier en Algérie, «est réelle si l'on en juge par les infrastructures mises en place, mais il reste maintenant à optimiser leur utilisation en investissant dans les ressources humaines». «Le grand défi de nos pays, est d'arrêter l'hémorragie des cadres et la fuite des cerveaux en mettant en place des structures de formation de qualité avec à la clé une formation d'élite de chercheurs qui sera impliquée et mise en valeur dans son propre pays», a-t-il estimé. Concernant les projets lancés à l'échelle du Maghreb, le chercheur tunisien citera le réseau Euro-Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc), inscrit dans le programme «Open-Gain» qui consiste en une installation hybride éolienne photovoltaïque et diesel pour produire de l'eau et de l'électricité dans les zones arides ou les communautés endurent les effets de la salinisation et de la désertification. Ce prototype expérimental, installé à Bordj Cedria à Tunis depuis 2007, est une conception optimale de systèmes viables de production d'eau et d'électricités destinées à des sites isolés utilisant des énergies renouvelables avec une automatisation intelligente, a-t-il expliqué. Par ailleurs le 2eme séminaire méditerranéen sur l'énergie éolienne se tiendra à Tunis en avril 2011, a insisté sur l'intérêt à investir dans les énergies renouvelables, «pour éviter que nos pays soient dépendants de l'Europe qui a fortement investi le créneau pour nous le revendre à grands frais, et de ne pas négliger les retombées économiques du fait que les emplois verts sont un gisement contre le chômage et une très bonne perspective pour nos économies».