A quelques semaines du mois sacré de Ramadhan, de nombreuses mesures sont prises par le gouvernement en vue d'enrayer les mauvaises habitudes inflationnistes, dictées par l'appât du gain, chez certains acteurs économiques locaux. Ainsi, le ministre du commerce vient d'indiquer la disponibilité du gouvernement à accorder des licences d'importation de viandes aux opérateurs privés. Ceci alors que l'importation de viande est interdite en Algérie en dehors d'une demande préalable auprès du ministère de l'agriculture. Cette décision bien qu'elle soit exceptionnelle, a pour but évident de stopper la traditionnelle flambée des prix qui accompagne d'ordinaire le mois de Carême qui pointe déjà le bout de son nez. C'est en tous ca ce qui est prévu par le ministre du commerce qui a brossé ce lundi le tableau des décisions prises par son département dans cette optique. En outre, et en plus des importations prévues par les opérateurs privés qui devraient avoisiner les 10.000 tonnes de viandes fraiches, le gouvernement a instruit la Société de gestion des participations pour les productions animales (SGP Proda) d'importer 5.000 tonnes de viandes congelées ovines et bovines qu'elle va distribuer à travers ses points de ventes ou céder à ses agents agréés. Par ailleurs, et afin d'assurer la disponibilité des produits alimentaires de première nécessité, 30.000 tonnes de poudre de lait seront également importées. En plus des stocks constitués habituellement par l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL), le gouvernement lui a demandé d'importer cette grande quantité de poudre de lait supplémentaire pour le mois de Ramadhan durant lequel la demande en produits laitiers augmente. Ainsi «le lait en sachet restera disponible au cours de Ramadhan prochain avec le prix de 25 DA», a assuré M. Djaaboub. Interrogé par la presse sur la hausse actuelle des prix de certains fruits et légumes, le ministre a affirmé selon l'APS que « les prix sont libres, et qu'il n'est pas question de revenir aux prix administrés » . Selon M.Daaboub, la hausse actuelle n'a touché que les fruits et légumes hors saison cultivés sous serre. Selon lui, les fruits et légumes sont disponibles tous les temps, et les consommateurs veulent les consommer à longueur d'année et au même prix, provoquant ainsi une flambée des prix de certains fruits et légumes. Sur ce point, le ministre a préconisé de contrecarrer cette hausse des prix des produits alimentaires agricoles en encouragement la production nationale par un meilleur accompagnement des agriculteurs.