L'Algérie se prépare à travers sa diaspora à l'étranger à créer des Think Tank pour s'imposer tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, en analysant mieux ses politiques publiques. Depuis quelques temps, les Conférences se multiplient sur la question en Algérie au plan national que régional. La prochaine aura lieu ce lundi à Alger, organisée par le Club d'Action et de réflexion autour de l'Entreprise (CARE). En Algérie, l'Institut National des Etudes Stratégiques Globales (INESG) est considéré comme une sorte de réservoir ayant produit deux Think Tank, sa vocation est d'analyser les enjeux stratégiques auquel est confronté le pays. Il s'agit des deux défunts Djilalli Lyabes et M'hamed Boukhobza, tous deux Directeurs de cet Institut, considérés comme les deux 2 premiers Think Tanks de l'Algérie moderne. La problématique du terrorisme, en Algérie, a permis aux algériens de faire du lobbing aux Etats- Unis dès 2005. Toutefois, dans le cas des Think Tank, le Maroc est leader dans le monde arabe. Estimés à près de 5.000 dans le monde, les Think-Tank «sont considérés comme de puissants espaces d'influence des politiques publiques et constituent, sans conteste, les formes nouvelles d'expression et de documentation de la décision ». De plus, ils sont considérés par les observateurs comme des espaces où se rencontrent les Intellectuels, des Universitaire, des Chefs d'entreprise et autre Acteurs de la Société civile avec pour ambition de renouveler la pensée politique, économique et sociale. Le premier Think Tank était la «Fabian Society» créée à Londres, en 1884, pour promouvoir des réformes sociales, mais certains considèrent que le premier Think-Tank proprement dit est la «Brookings Institution» créée en 1916. Mais, les Think-Tank tels qu'on les connaît aujourd'hui, sont nés aux Etats-Unis. Selon la définition, «un think tank, littéralement «réservoir de pensée», est une Organisation, en principe de droit privé, indépendante, réunissant des Experts, vouée à la recherche d'idées nouvelles, et cherchant à peser sur les Affaires publiques». La plupart des définitions des Think Tanks soulignent qu'ils fournissent des solutions relatives au bien commun, sans participer directement au pouvoir politique ni tenter de le conquérir. Leur fonction est donc d'inspiration et d'influence. Elles ne sont, en principe, efficaces et puissantes que par leur séduction intellectuelle et par la pertinence de leurs analyses. L'innovation en fait partie puisque la recherche à une fin ni universitaire ni d'enseignement, est motivée pour servir des intérêts privés ou publics. Aux Etats Unis, les Think Tanks bénéficient d'un article du Code fiscal, ce qui permet plus facilement de les identifier. A l'origine l'expression provient du vocabulaire militaire, où le Think Tank «était une sorte de bunker où l'état-major faisait ses plans». Deux écoles de Tjhink Tank existent actuellement à travers le monde. L'une baptise généreusement «Think Tank» tout cercle de réflexion, même dépourvu de chercheurs permanents, pourvu qu'il propose des analyses ou des suggestions d'ordre stratégique, politique, économique, comme beaucoup d'organismes plus proches des cabinets de consultants, de la Cellule de brain storming ou du club philosophico- politique , surtout en France. L'autre, celle des puristes réserve cette dénomination à des Organisations dotées d'une certaine surface, d'un certain personnel, d'une certaine indépendance et produisant des publications, des interventions, des consultations.