Une nouvelle étude sur l'investissement dans la région Meda, (rives sud et nord de la Méditerranée) vient d'être rendue publique par le réseau Anima, spécialisé dans l'évolution de la coopération dans le Bassin méditerranéen. Cette dernière édition a mis en évidence plusieurs indices rassurant sur la courbe croissante des échanges et le flux de capitaux de la rive nord vers le sud. De prime abord, c'est l'émergence des fonds d'investissement qui connaissent une tendance nettement en croissance ces derniers temps dans la région Mena, (Afrique du Nord et Moyen-Orient) qui a été mise en évidence. En effet, à la fin du mois de mars dernier, l'étude a répertorié pas moins de 139 fonds de capitaux investissement qui activent actuellement dans la région Meda. Les pays relevant de cette région renferment ainsi quelque 43% sur les 320 fonds en exercice, sans y ajouter les 181 fonds déjà en exercice en Israël. La même étude a conclu que "les montants des capitaux engagés dépassent les attentes les plus optimistes", car ils sont de l'ordre de 40 milliards de dollars en dotations visées et 31 milliards en capitaux levés. La tendance générale de ces dernières années fait ressortir que la part des pays de la région Meda en capitaux investissement ne fait qu'accroître. En conséquence, il a été fait savoir, à l'ombre de la même enquête, que l'évolution des IDE (investissements directs étrangers) marche en pair avec les fonds à capitaux investissement dans la région. Outre la croissance du volume des transferts du capital investissement vers la région Meda, il est toutefois recommandé d'aller vers la qualité en matière des destinations choisies pour l'orientation des capitaux. A cet égard, les spécialistes, très au fait du développement économique dans la région, recommandent la nécessité d'affecter davantage de capitaux pour des créneaux intervenant directement dans la relance de la macroéconomie dans la région, en général, à l'instar du secteur des PME/PMI (petites et moyennes entreprises). Car, est-il mentionné dans l'étude en question, "les PME représentent toujours la majorité des entreprises dans les pays de la région Meda, aussi en nombre qu'en main-d'œuvre employée. Il n'en demeure pas moins q'elles n'ont généralement pas accès aux financements des banques ou d'autres institutions financières. L'obtention des prêts est bien souvent conditionnée par la présentation de garanties de la part de l'entreprise demandeuse, ce qui réduit considérablement ses chances de financement". D'autres chiffres non moins surprenants sur la réalité de l'investissement dans les pays du Bassin méditerranéen ont été avancés par l'étude du réseau Anima. En effet, il a été conclu que seulement 18% des besoins des entreprises en financements sont honorés par les banques, donc les entreprises, de quelque taille qu'elles soient, sont appelées à faire appel à leurs propres fonds (le cash flow) pour le montage financier de leurs projets. Afin de parvenir à une meilleure dynamique de la croissance des fonds d'investissement dans la région Meda, il est ainsi recommandé de consolider les efforts pour la promotion des financements des projets d'utilité économique à travers le recours aux fonds à capital investissement.