Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a installé dimanche Nouredine Smail au poste de président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob). M. Smail a pris ses nouvelles fonctions en remplacement de Ali Sadmi dont le mandat est arrivé à expiration. Avant cette nomination, le nouveau président de la Cosob occupait le poste de conseiller auprès du cabinet du ministre des Finances. Il avait auparavant exercé successivement les postes de directeur général de la Bourse d'Alger et de directeur général d'Algérie Clearing, précise la même source. Instituée par un décret législatif datant du 23 mai 1993, la Cosob est une autorité de régulation indépendante dont la mission consiste à organiser et surveiller le marché des valeurs mobilières en veillant notamment à la protection de l'épargne investie en valeurs mobilières ou tout autre produit financier donnant lieu à appel public à l'épargne et au bon fonctionnement et à la transparence du marché, rappelle-t-on. La Cosob est composée d'un président et de six (6) membres. Le président est nommé par décret présidentiel pour un mandat de quatre (4) ans. Les valeurs hors-Trésor admises aux négociations sur le marché boursier sont, rappelle-t-on, au nombre de cinq (5): deux titres en actions (El Aurassi et Saidal) et trois titres obligataires (Sonelgaz, Algérie Telecom et Air Algérie). Néanmoins, la Bourse d'Alger reste léthargique du fait de la faiblesse du marché d'actions, si ce n'est le marché obligataire qui a donné un certain souffle à l'institution. Il faut dire que contrairement au marché d'actions, le marché obligataire a connu une certaine évolution en Algérie. En effet, 176 milliards de DA d'obligations ont été émis depuis le lancement de cette opération. En effet, le marché obligataire est une opération qui permet aux entreprises de financer leurs projets de développement ; l'opération a été appliquée depuis plusieurs années en Algérie. Il faut dire que l'avantage de l'opération est que l'investisseur devient créancier de la société et il est certain d'obtenir son capital avec un taux d'intérêt préalablement fixé. Quant aux inconvénients, c'est le risque de changement de l'inflation entre le moment du dépôt des capitaux et le jour du remboursement. En effet, depuis 1998 les entreprises ont eu recours au marché obligataire. Celles-ci ont émis plus de 176 milliards de DA d'obligations. Ainsi, le marché à émis 44 milliards de DA durant les années 2004 à 2006. En 2007, le marché a connu un certain fléchissement, et au premier semestre 2008 un émetteur a fait appel au marché obligataire avec 6 milliards de DA pour l'acquisition d'un appareil de forage. Il est à noter que le marché obligataire national est animé par la Sonatrach, la Sonelgaz, Air Algérie, Algérie Télécom, la Société de refinancement hypothécaire (SRH), l'Entreprise des grands travaux pétroliers (ENTP) et deux entreprises privées : Cevital (agroalimentaire) et ALC. C'est dire que cette orientation, consistant à financer de gros investissements par le biais d'emprunts obligataires au lieu de faire appel à des crédits étrangers et leur corollaire sur les capacités de remboursement des emprunteurs, se vulgarise de plus en plus au grand bénéfice des caisses de l'Etat.