Les grands progrès accomplis par l'Algérie en matière de réformes économiques, politiques et institutionnelles, commencent à porter leurs fruits. De grandes firmes internationales, notamment asiatiques, ont affiché, ces dernières années, leurs intérêts pour le marché algérien. C'est dans ce contexte que Ahmed Ouyahia, ancien chef du gouvernement, représentant personnel du président Abdelaziz Bouteflika, a rencontré, jeudi à Tokyo, à leur demande, successivement Ushiro Niwa, président de la compagnie Itochu et Shoei Utsuda, président de la compagnie Mitsui Corp. Le Japon de par sa position de premier partenaire économique de l'Algérie en Asie, l'ancien chef du gouvernement, a, en effet, affirmé, que le moment était plus opportun que jamais pour les entreprises nipponnes de s'engager davantage en Algérie et de diversifier leurs interventions par des investissements directs. Pour leur part, les deux compagnies nipponnes, ont, chacune de son côté, exprimé le souhait de leur groupe de consolider les liens avec l'Algérie, reconnaissant l'amélioration sensible du climat des affaires dans le pays et l'importance du marché algérien. Ils ont fait part également de l'intérêt de ces groupes pour des formes d'engagements nouvelles, à travers des partenariats dans des activités hors hydrocarbures. Itochu et Mitsui, faut-t-il le rappeler, représentent de grands conglomérats nippons actifs en Algérie. Itochu, dont la présence dans le pays remonte au début des années 60, participe, actuellement, au consortium Coojal en charge d'un tronçon de l'autoroute est-ouest. Itochu a également remporté, en 2007, le contrat pour la réalisation de trois trains de séparation de GPL d'une capacité de 1 million de tonnes métriques chacun à Arzew. Mitsui, pour sa part, constitue un important partenaire de Sonatrach, en particulier dans la pétrochimie, notamment avec sa participation au consortium Almet créé pour la production de méthanol et la commercialisation de GNL. Il est, par ailleurs, sied de noter que la 4e Conférence internationale de Tokyo sur le développement africain (TICAD IV) s'est terminée, hier, à Yokohama après avoir initié un projet pour le développement de l'Afrique dans les cinq prochaines années. Après ces discussions de trois jours, les dirigeants des pays africains et les représentants des partenaires du développement dans la conférence ont adopté la Déclaration de Yokohama et le Plan d'action de Yokohama, s'engageant à travailler pour renforcer la croissance économique, assurer la sécurité humaine et solutionner les problèmes environnementaux et du changement climatique en Afrique. Sur la croissance économique, les participants ont souligné qu'il était essentiel de l'accélérer dans la région, en gardant les principes de propriété par les pays africains, du partenariat international, et de l'expansion de la coopération sud-sud. Une des actions planifiées consiste à fournir de l'aide financière et technique pour le développement des infrastructures et de l'agriculture, et de promouvoir le commerce, l'investissement et le tourisme. Les participants ont noté que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les buts de développement du millénaire vers 2015. Ils ont aussi demandé aux pays membres du groupe G8 de respecter leurs engagements antérieurs pour le développement africain. Le résultat de la conférence sera discuté au sommet du G8, qui aura lieu dans la ville japonaise d'Hokkaido Toyako en juillet, afin de s'assurer du soutien actif du G8 au développement africain.