La publicité évolue constamment, notamment dans l'économie de marché, l'Algérie ne dispose toujours pas d'une réglementation appropriée pour réguler cette profession. Pour cela, un projet de loi sur la publicité est en cours de finalisation au niveau du ministère de la Communication, c'est ce qu'a révélé, hier, M. Saïd Doudan, directeur de la communication sans divulguer d'autres détails, et ce, lors des 2es journées euro-maghrébines sur la communication publicitaire organisées, hier, à l'hôtel El Aurassi. Le secteur de la publicité et la communication vit une période révolutionnaire notamment en cette ère de la mondialisation et de globalisation, où le consommateur est la cible majeure dans cet univers. Le ministre de la Communication, M. Rachid Boukerzaza, a souligné, dans un message adressé aux participants et lu en son nom par M. Saïd Doudan, que la publicité en Algérie est en pleine croissance, et les pouvoirs publics soutiennent et encouragent la profession, qui représente un vecteur économique important dans le développement du pays. La publicité, faut-il le préciser, est une forme de communication, dont le but est de fixer l'attention d'une cible visée (consommateur, utilisateur, usager, électeur, etc.) pour l'inciter à adopter un comportement souhaité : achat d'un produit, élection d'une personnalité politique, incitation à l'économie d'énergie, etc. Il faut dire qu'on est passé du consommateur du produit au consommateur de message. La plupart des agences publicitaires en Algérie, signale-t-on, activent dans l'anarchie. Cela dit, il est impératif de définir les règles de la profession en élaborant une loi qui régule l'activité de la publicité dans notre pays, tout en respectant les us et les principes du pays, entre autres, la décence, la véracité et les règles d'une concurrence loyale. Le marché de la publicité en Algérie connaît un nouveau souffle. A titre d'exemple, il est passé de 4 milliards de DA en 2004 à 9,8 milliards de DA en 2006. Le secteur de l'audiovisuel (TV, radio) quant à lui, prend la part du lion, avec 56% soit près de 8 milliards de DA actuellement, et quelque 39 millions de DA seulement reviennent à la presse écrite. Autrement dit, la tendance favorise les secteurs de l'audiovisuel et de la téléphonie mobile. Mise à par ça, le secteur est en mouvement. Selon M. Rachid Hessas, l'organisateur de l'événement et directeur général de RH international communication le "l'absence d'une réglementation et le manque d'une association qui rassemble les acteurs de la profession handicape le bon travail de ces derniers, ce qui à créé une anarchie. Il existe 800 agences recensées au niveau du Registre du commerce", déplore-t-il, en ajoutant que "l'objectif à travers ces journées est d'échanger les expériences avec les pays avancés dans le secteur en débattant des différents thèmes relatifs au domaine de la communication publicitaire avec les experts en la matière dans le but d'élaborer une législation et créer une association qui régularise et qui rassemble les acteurs concernés", soulignant dans le même contexte que "l'absence d'une association à stoppé le projet de l'Union maghrébine des agences de communication proposé par les confrères marocains". "Il y a des compétences algériennes qu'il faut encourager au lieu de faire appel aux étrangers", conclut-il. A noter que cette journée, qui prendra fin aujourd'hui a regroupé plusieurs experts nationaux et internationaux qui sont intervenus dans plusieurs thèmes. Elle est à sa deuxième édition après celle organisée l'an dernier à Béjaïa. Interrogant M. Luc Laurentin, représentant de LimeLight, sur l'avenir du secteur en Algérie, celui-ci dira que le marché est en mouvement, et va vers l'évolution dans les années avenir.