Un réel potentiel de partage de savoir, de savoir-faire, d'expérience, de compétences et de ressources, par lequel le pays peut tirer profit. C'est du moins ce qu'ont souligné, vendredi à Paris, les chefs d'entreprise, les cadres supérieurs et universitaires algériens établis en France, lors de la rencontre du "Business Networking " intitulé "L'Algérie et sa diaspora".En effet, les intervenants à cette manifestation ont souligné la nécessité de tisser et de renforcer les liens de coopération et d'échanges avec le pays d'origine. En outre, le débat entamé a permis à de nombreux intervenants de soulever les préoccupations liées aux conditions d'investissements dans le pays aux cadres institutionnels et administrations à solliciter pour leurs démarches, aux besoins exprimés dans le pays en matière de formation, d'échanges scientifiques et bien d'autres thèmes encore. Pour Ali Mazouz, président d'honneur du Réseau des experts comptables France-Maghreb (REFM), l'Algérie doit tirer profit de l'expérience acquise par des Algériens installés en France, en citant le cas des 200 experts-comptables, qui emploient quelque 1200 collaborateurs et qui clôturent, à chaque fin d'exercice, les comptes de 50.000 entreprises à travers la France. Par ailleurs, la cofondatrice de l'Espace franco-algérien, Chafia Mentalecheta, a mis en exergue la nécessité de rédiger une charte citoyenne qui obligera les associations et l'élite algérienne en France de partager leur savoir et expériences avec leurs concitoyens du pays. A noter également qu'il y a quelques mois, Chafia Mentalecheta a initié une action en vue de créer un cadre qui procédera à la création des passerelles entre les deux rives de la Méditerranée et mettre en place un véritable lobby algérien en France. A cet effet, des propositions ont été exhalées comme la création d'une "Maison d'Algérie en France", l'ouverture de centres culturels algériens dans d'autres villes françaises, l'intensification des échanges entre les associations et groupements professionnels, la mobilisation des fonds publics algériens en faveur de l'internationalisation, la création de fonds d'investissements en faveur de la diaspora. Toutefois, Fateh Ouzzani, président du Reage, a, pour sa part, rendu compte à l'assistance des activités et des contacts qu'il a eus au cours du déroulement du colloque d'Alger sur la diaspora. Il a annoncé la création, dès septembre prochain, d'une section "Reage Espoir", qui permettra aux jeunes collégiens et lycéens algériens de prendre leurs premiers contacts avec les réalités du pays.