Les distributeurs de matériaux de construction installés en milieu urbain ont un mois supplémentaire pour s'inscrire au recensement relatif au transfert de leurs dépôts en dehors des zones urbaines. La décision émane de la direction du commerce de la wilaya d'Alger qui a pris le soin de mettre de l'ordre dans cette activité. En toile de fond, la préservation du tissus urbain de la capitale et la santé publique mais aussi la réorganisation du commerce des matériaux de construction en vue de mettre un terme à l'anarchie qui règne dans ce secteur depuis plusieurs années. Une commission, regroupant plusieurs secteurs, s'attelle, depuis avril dernier, à mener à terme cette mission afin de réorganiser l'activité. L'opération de recensement fait ressortir pour l'heure, selon les chiffres de la direction du commerce de la wilaya d'Alger, que 431 dépôts sur 1 200 locaux seront transférés en dehors du tissu urbain à l'Ouest d'Alger où une assiette de quatre hectares a été affectée à cet effet. Selon la même source, l'opération va se poursuivre et concernera près de 300 autres dépôts qui seront réaffectés vers de nouvelles zones au sud et à l'est d'Alger, tandis que 500 locaux seront maintenus vu qu'ils se situent en dehors du tissu urbain et ne causant aucun désagrément pour les riverains. Néanmoins, certains commerçants sont toujours récalcitrants et la direction de la wilaya d'Alger met en garde à cet effet contre les conséquences qui peuvent en découler. Parmi les meures qui seront prises, la fermeture des locaux si les propriétaires ne sont pas inscrits. D'autre part, la même direction a indiqué que les cinq dépôts situés en périphérie de l'aéroport international d'Alger seront fermés pour des raisons de sécurité avant d'ajouter que leurs exploitants bénéficieront d'autres espaces aménagés pour l'exercice de leur activité.Mais la question qui taraude l'esprit des pouvoirs publics et des citoyens, c'est cette flambée des prix qui perdure encore malgré la panoplie de décisions prises récemment par le gouvernement. A ce titre, le ciment est toujours au dessus de la barre des 350 dinars le sac. La spéculation, à en croire les responsables du commerce de la wilaya d'Alger, continue de sévir. Plus grave encore, des cas de falsification des contrats d'achat du ciment et de fer par certains entrepreneurs à Alger ont été débusqués. Cette pratique leur permettait de vendre à des prix excessifs les matériaux de construction.