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La Méditerranée malade de l'homme
Publié dans Le Maghreb le 23 - 07 - 2008


Par Hiba Sérine A.K
lLa Grande Bleue subit une pression humaine sans équivalent sur la planète.
lRésultat: elle accumule agents pathogènes, métaux lourds et polluants organiques persistants.
lLa communauté internationale s'efforce depuis 30 ans de redresser la situation. Mais sans succès. Eaux polluées, rives bétonnées, espèces animales et végétales fragilisées: destination par excellence de nos vacances, la Méditerranée est malade. Malade de l'homme qui y déverse ses déchets, colonise son pourtour et exploite ses ressources sans vergogne. Las! Le problème date de plusieurs décennies. Il a été reconnu depuis belle lurette. Et pourtant, année après année, il ne fait qu'empirer. La "mer du milieu", comme l'appellent nombre des peuples qui l'entourent, subit une pression humaine sans équivalent sur la planète. Elle est entourée de 22 pays et territoires qui comptent quelque 450 millions d'habitants, dont un tiers, 150 millions d'hommes, de femmes et d'enfants, vivent sur ses côtes. Une population permanente qui double pratiquement chaque année en été avec l'afflux de 135 millions de visiteurs (un touriste sur trois dans le monde!). Enfin, quelque 220000 navires de plus de 100 tonnes, représentant environ un tiers du commerce maritime international, croisent sur ses eaux. Et cette présence humaine devrait augmenter encore sensiblement à l'avenir. Un rapport de l'Agence européenne pour l'environnement, "Priority issues in the Mediterranean environment" datant de 2005, prédit que la population des pays méditerranéens croîtra de 70 à 120 millions de personnes d'ici à 2030 et le nombre de touristes de 100 à 165 millions. Une telle pression démographique a de lourds effets sur la Grande Bleue. Le premier est la bétonisation accélérée de ses rives. Agglomérations, routes et aéroports y poussent comme des champignons. Sur le littoral marocain, pour ne prendre que cet exemple, le nombre de petites villes a passé de 2 à 14 et celui de villes moyennes de 16 à 30 entre 1977 et 1994. Au total, on estime que près de la moitié du bord de mer sera "artificialisé" en 2025, avec tout ce que cela suppose de réduction d'espaces sauvages, de disparition d'habitats et de menaces pour la biodiversité. La deuxième conséquence est la pollution. Une pollution issue à 80% de la terre ferme, à savoir de rejets industriels, agricoles ou ménagers portant des agents pathogènes, des métaux lourds, des polluants organiques persistants, du pétrole et des substances radioactives. "Que ce soit par l'eau ou par l'air, toutes les pollutions terrestres arrivent en mer à plus ou moins long terme", avertit Jean-Pierre Feral, directeur du Laboratoire diversité, évolution et écologie fonctionnelle marine de l'Université de la Méditerranée et du CNRS. Ce mouvement est favorisé par le sous-équipement de nombreuses concentrations humaines. Sur le pourtour de la Méditerranée, "une bonne moitié des agglomérations de plus de 100000 habitants n'ont pas d'usines de traitement des eaux usées et 60% des eaux usées produites dans ces centres urbains sont évacués directement dans la mer", indique un rapport de la Banque européenne d'investissement, "Horizon 2020 - Elaboration of a Mediterranean Hot Spot Investment Programme", publié en janvier dernier. La pollution restante est causée essentiellement par les navires qui déversent année après année en mer d'énormes quantités d'hydrocarbures. Lors d'accidents comme lors d'opérations de routine tel le déballastage. "La Méditerranée ne peut plus être considérée comme un habitat naturel pour la faune", s'alarme Marina Gomei, chef de projet à l'Union mondiale pour la nature (UICN). "Il est difficile de livrer un diagnostic précis sur la gravité du mal, commente Andrew Murphy, expert de la Direction générale Environnement de la Commission européenne. Ce qui est sûr, c'est que cette mer subit de gros dommages et que, si rien n'est fait pour améliorer son sort, elle n'aura plus, tôt ou tard, la capacité de les absorber." Les 22 pays et territoires de la région collaborent depuis plus de 30 ans sous l'égide du Programme des Nations unie pour l'environnement (PNUE) dans le but de redresser la situation. Avec trois objectifs à l'esprit. Le premier a été de construire du droit. Il s'est concrétisé dans une convention-cadre élaborée à Barcelone en 1975, puis enrichie par une série de protocoles. Le deuxième a été de lancer un Plan d'action pour la Méditerranée destiné à faciliter la mise en œuvre du texte. Une initiative qui a consisté notamment à créer des bureaux régionaux spécialisés, ainsi qu'un bureau généraliste basé près de Nice, le Plan Bleu. Le troisième a été de créer un mécanisme de financement, le Mediterranean Trust Fund. Les résultats n'ont pas été à la hauteur des espérances. Pas facile de coordonner les politiques de 22 pays et territoires représentant des niveaux de développement contrastés, appartenant à des espaces géopolitiques différents et peu habitués à coopérer - la Convention de Barcelone est le seul forum où ils se réunissent régulièrement tous ensemble. Surtout, la question a été traitée jusqu'ici au niveau des ministres de l'Environnement, qui restent des poids légers face à leurs collègues des finances, du transport ou de l'énergie. "Le sommet de l'Union pour la Méditerranée, qui s'est tenu dimanche dernier à Paris, a eu cela d'important pour nous qu'il va non seulement encourager la collaboration dans la région, s'enthousiasme Henri-Luc Thibault, directeur du Plan Bleu. Il a d'ores et déjà porté la question environnementale à un plus haut niveau." Espoir, espoir...


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