L'agence nationale de patrimoine minier, a lancé, hier, le troisième appel d'offres d'adjudication des titres miniers. Cette opération concernera 26 sites miniers dont 09 pour la prospection et 17 pour l'exploration. En effet, après les opérations qui ont touché essentiellement les secteurs de l'habitat et des travaux publics, l'adjudication d'hier s'est orientée vers la promotion des autres substances métalliques telles que les métaux de base, l'or, le fer, l'étain, le wolfram, dans l'objectif d'aboutir à l'ouverture de nouvelles mines. Selon le président de l'ANPM, M. Ben Ayoub Abdekader, la participation de l'Etat se situera en 15% et 65%. S'agissant du traitement des dossiers, M. Ben Ayoub a assuré qu'il se déroulera dans la transparence, selon le cahier des charges qui sera transmis aux soumissionnaires. En outre, les appels d'offres de 2007 et 2008 pour la prospection et l'exploration ont permis l'attribution de 26 permis de recherche pour le zinc, plomb, cuivre, or, et diamant, à plusieurs sociétés étrangères et nationales et avaient permis d'engranger un montant de 14 millions de dollars versés au trésor public. Il faut savoir que la libéralisation du secteur minier en Algérie s'accélère et l'annonce par l'Agence nationale algérienne du patrimoine minier (ANPM) du lancement de cet appel d'offres international pour l'octroi de permis sur 26 sites miniers algériens, devrait permettre d'attirer les investisseurs étrangers dans ce secteur longtemps marginalisé. Pour rappel, l'attribution des titres miniers, par voie d'adjudication, pour les substances utiles a été lancée la première fois durant l'année 2000, et depuis s'est poursuivie avec comme objectif, une moyenne de 04 opérations par année, soit une opération chaque trimestre. Selon M. Ben Ayoub, "à ce jour, l'agence a enregistré 26 sessions d'adjudication, qui ont permis l'attribution d'un nombre total de 936 sites miniers dont 538 en exploration et 398 en exploitations". Ces opérations, ajoute M. Ben Ayoub "ont permis de générer plus de 6,3 milliards de dinars versés au Trésor public dont 40% au profit des collectivités locales". Par ailleurs, l'objectif recherché, à travers ces opérations d'adjudication, est le développement de l'activité minière permettant ainsi le renforcement de l'offre des matériaux de construction, notamment les agrégats et le ciment et ce, à l'effet de répondre dans les meilleures conditions à la forte demande sur le marché national. Toutefois, estime-t-on, même si la libéralisation du secteur minier en Algérie a permis de créer plus de 100 petites et moyennes entreprises qui emploient près de 16 500 personnes, cette industrie n'a pas encore atteint son potentiel réel. Pour remédier à la situation, l'Algérie, qui est davantage connue pour son secteur gazier et pétrolier en pleine expansion, note-t-on, désire convaincre les investisseurs étrangers désireux de trouver d'autres opportunités dans un pays aux vastes ressources naturelles. Le potentiel du pays en minerai de fer est estimé à 3,5 milliards de tonnes dans la région du sud-ouest du pays, alors que les réserves de phosphates pourraient atteindre 2 milliards de tonnes. Depuis son ouverture aux investissements étrangers, le secteur a connu une croissance annuelle de 10 % depuis 2002 et généré plus de 50 millions de dollars d'investissements directs étrangers. Des chiffres qui devraient, selon les experts, être revus à la hausse, d'autant que la libéralisation offre de nombreux avantages.