La commission des finances et du budget de l'Assemblée nationale a tenu ce jeudi une réunion présidée par son président M.Teyeb Nouari , en présence de ministre des Finances représentant du gouvernement, M. Karim Djoudi, qui a présenté un exposé sur le projet de loi portant approbation de l'ordonnance n° 08-02 du 24 juillet 2008 portant loi de finances complémentaire pour 2008.Contrairement à ce qui était attendu, la question de la taxe sur les véhicules neufs n'a pas été évoquée, en tout cas dans le communiqué de presse rendu public par l'Assemblée nationale. A rappeler que cette taxe a perturbé la démarche de milliers d'Algériens de la classe moyenne pour l'achat d'un véhicule neuf, car plusieurs ont retiré leurs dossiers au niveau des banques.Par ailleurs, le ministre des Finances a été très clair, dans sa dernière sortie médiatique, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture de la session d'automne du Parlement, où il a affirmé que la taxe sur les véhicules ne sera pas supprimée. Dans son exposé, M. Djoudi a souligné que ce projet de loi s'inscrit dans le cadre de la prise en charge des besoins sectoriels supplémentaires , lesquels ont un concept d'urgence , d'autant que le projet de loi de finances complémentaire pour 2008 vient dans un contexte marqué par une croissance économique hors hydrocarbures évaluée à 6.3%, l'augmentation des ressources du fonds de régulation à 110.2 milliards de dollars américains, la réduction de la dette intérieure publique en cours avec un pourcentage de 44% et le changement de la dette publique externe à 912 milliards de dollars. En outre, le ministre a souligné que le seuil des dépenses de la gestion a connu une augmentation de 345.2 milliards de DA et celle de l'équipement est de 214.1 milliards de DA comparativement à la loi des finances de 2008.Par ailleurs, l'argentier du pays a ajouté que les dispositions législatives inscrites dans le projet de loi de finances complémentaire pour 2008 visent à améliorer le niveau des transferts sociaux et soutenir les produits de large consommation. Il s'agit également de renforcer les capacités financières des collectivités locales et alléger la pression fiscale sur les entreprises et réduire les prix de consommation des produits agricoles et, en outre, participer au soutien des prix des billets de transport commun.