L'économie iranienne est avant tout une économie et planifiée centralisée, avec un Etat qui contrôle les ressources pétrolières et les plus grandes entreprises, et de petits entrepreneurs privés. Ces dernières années, le gouvernement s'est efforcé de libéraliser l'économie. ses efforts ont été freinés par une crise financière qui a débuté en 1989 et semble s'être vraiment déclarée en 1992. Les exportations de pétrole constituent la source principale de revenus du pays (80% des recettes à l'exportation et 66% du budget de l'Etat ) auxquelles il faut ajouté les célèbres tapis persans (8% des recettes à l'exportation), et les pistaches (2.5% de recettes). Trois fois grand comme la France, et peuplé de près de 70 millions d'habitants. Présentation générale Déstabilisée, sous le régime du Shah, par des projets d'investissement très ambitieux et par la mauvaise prise en compte des problèmes sociaux, puis ruinée, après la révolution islamique par huit années de guerre inutiles contre l'Irak (1980-1988), l'économie iranienne est sortie exsangue et plus que jamais tributaire du secteur pétrolier. Ces événements ont eu pour conséquence une désorganisation de l'appareil productif, une fuite des capitaux, l'exil des cerveaux, l'isolement du pays et la division par deux du revenu nominal par tête en USD. L'évolution entre 1988 et 2000 a été dominée par les conséquences de la crise de la balance des paiements survenue en 1992 (liée à une dette à 77 % à court terme). Les rééchelonnements consentis en 1994 et 1995 et la contraction des importations ont certes permis au pays d'améliorer sa santé financière, mais la pénurie des matières premières et des pièces détachées a gravement pénalisé l'industrie manufacturière. Au total, l'ajustement des années 90 a entraîné un net ralentissement de la croissance et n'a pas permis à l'économie de se diversifier, si bien que les phases de croissance restent jusqu'à présent très dépendantes des périodes de hausse du cours du pétrole.
Secteur du pétrole L'Iran est le deuxième producteur de pétrole de l'OPEP et détient 10% des réserves mondiales confirmées de pétrole. Le secteur des hydrocarbures est le pilier de l'économie iranienne. L'Iran était l'un des premiers pays à développer la production pétrolière. Il a aussi la deuxième réserve mondiale de gaz naturel (après la Russie). La situation économique de l'Iran s'est dégradée en 1997 avec la baisse des prix du pétrole. La hausse des prix qui a eu lieu en 1999/2000 a permis à l'Iran de respirer un peu mieux. Les déficits du budget iranien sont un problème chronique, en partie à cause des fortes subventions de l'État qui ont totalisé 7,25 milliards de $USD par - en incluant les produits alimentaires et l'essence. L'Iran prévoyait initialement de mettre en place une nouvelle bourse internationale du pétrole dès le 20 mars 2006, mais l'élection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence iranienne obligea l'Iran à retarder l'ouverture de cette bourse pour une date indéterminée. Cette bourse proposerait des échanges réalisés en euros plutôt qu'en dollars, comme c'est le cas sur tous les autres marchés. Cette tentative de rééquilibrer les échanges dans l'économie mondiale pourrait avoir des effets importants sur l'économie mondiale comme la baisse du dollar US. Quelques observateurs, particulièrement parmi les théoriciens du pic pétrolier qui croient qu'une crise du pétrole est imminente, soutiennent que cela pourrait être le prétexte de la guerre des ressources lancée par les Etats-Unis à cause des mouvements sur le dollar et le pétrole. D'autres, dont les dirigeants militaires et les théoriciens du pic pétrolier qui croient qu'une crise est plus lointaine, soutiennent que les résultats des scénarii de jeu de guerre permettent d'émettre des doutes quant à ce scénario d'une guerre due à la bourse du pétrole.
Agriculture L'agriculture occupe 30% de la population active et contribue pour 16,9% au PNB du pays. L'Iran se caractérise par une assez grande diversité des climats et des sols permettant une production agricole riche et diversifiée. La réforme agraire date de 1962 introduisant de nouvelles techniques de gestion moderne. Dans les années 90, le gouvernement a introduit une législation permettant l'investissement privé (sous contrôle de l'Etat) dans les entreprises agricoles. Les productions céréalières (blé et orge) occupent près de 50 % des terres cultivées. Les autres cultures sont la pomme de terre, le riz et le thé. Les pistaches constituent le premier poste d'exportation de l'agriculture iranienne, qui est, par ailleurs, le premier producteur mondial de safran et de dattes. L'exportation de la production horticole s'est considérablement développée ces dernières années. Le cheptel est constitué principalement d'ovins, 50 millions de têtes, 4e rang mondial et de caprins, 26 millions de têtes, 5e rang mondial, et compte également 8,5 millions de bovins. Le secteur de la pêche, peu développé, constitue néanmoins une source importante de revenus, avec 20 % de la production mondiale de caviar. L'investissement d'État a permis de développer l'agriculture, bien que la libéralisation de la production, l'amélioration des emballages et du marketing ait permis la croissance des exportations. Grâce à la construction de nombreux barrages hydrauliques à travers le pays et des plans d'irrigation de grande échelle associés à une culture plus large des productions destinées à l'exportation, les dattes, les fleurs et les pistaches ont permis à ce secteur de connaître une croissance plus rapide par rapport à n'importe quel autre secteur de l'économie iranienne tout au long des années 90, bien que les fortes sécheresses successives des années 1998, 1999, 2000, et 2001 aient un peu ralenti cette croissance. Page Animée Par Rachida Imen