L'Afrique peut-elle relever le défi contre les répercussions néfastes du changement climatique ? Qui en train de bouleverser le monde ? A-t-il suffisamment les moyens qu'il faut ? En effet, la réponse à ces questions sera donnée lors de la conférence africaine des ministres de l'Environnement sur le changement climatique pour l'après 2012, qui se déroulera à Alger les 19 et 20 novembre prochain. A cet effet, le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Cherif Rahmani a procédé, hier, à l'installation officielle du comité national qui va prendre en charge la préparation de cet événement continental. Le comité est composé des représentants des ministères, dont ceux de l'Energie, de la Santé et de la Recherche scientifique. Selon le ministre l'objectif principal de cette conférence est "de mettre en place un programme de travail avec des étapes clairement définies pour l'élaboration d'une position commune lors de la prochaine réunion de Copenhague." Par ailleurs, M. Rahmani a estimé que l'Afrique sera la première victime de cette catastrophe, et qu'il est temps de prendre les bonnes décisions pour se mettre à l'abri des bouleversements. Avant d'ajouter que "le changement climatique est la question cruciale pour le développement humain et la sécurité de notre génération". En outre, les experts estiment que l'Afrique contribue le moins aux émissions de gaz à effet de serre, pourtant des millions d'Africains étaient obligés de faire face quotidiennement aux effets dévastateurs du changement climatique. Sur ce point, les Africains exigent qu'un dédommagement obligatoire doit être payé à l'Afrique par les pollueurs mondiaux. De leur part, les organisations de la société civile appellent les pays développés à contribuer à raison d'au moins 1 % de leur PIB au fonds d'adaptation au changement climatique. Cependant, les groupes écologistes ont soulevé plusieurs questions essentielles à aborder par les gouvernements africains telles que l'incapacité du Mécanisme de développement propre (MDP) à fournir les avantages promis aux pays africains. Ils estiment que le MDP permet simplement aux pays riches de continuer à polluer, en finançant en échange des projets dans des pays en développement. Il est également important de rappeler que la conférence de Johnnesburg a suggéré que l'Afrique parvienne à un accord sur un régime mondial futur relatif à la réduction des émissions en vertu duquel tous les pays développés réduiraient d'ici à 2020 leurs émissions à 35-40 pour cent en dessous des niveaux de 1990, et d'ici à 2050 ils auraient baissé de façon spectaculaire leurs émissions de 5 à 10% de la ligne de base de 1990. Ces objectifs d'émissions constituent ce que l'on croit être nécessaire pour stabiliser la concentration du dioxyde de carbone dans l'atmosphère en 450 parties par million de dioxyde de carbone équivalent dans l'atmosphère. Les scientifiques présents à l'important panel intergouvernemental sur le changement climatique estiment que le réchauffement de la planète ne dépassera pas deux degrés Celsius dans la température moyenne du globe et évitera ainsi des effets catastrophiques.