" L'Algérie a veillé à régler le problème des frontières avec ses voisins, que ce soit dans le Maghreb arabe ou avec les pays du Sahel ".C'est ce qu'a affirmé le directeur des affaires juridiques et consulaires au MAE, M. Nadjib Senouci, lors d'un atelier régional à Alger sur les frontières en Afrique du Nord."Nous devons rappeler une réalité historique : l'Algérie n'a jamais revendiqué la moindre parcelle (de territoire) hors de ses frontières", a-t-il encore ajouté à l'attention des experts et officiels des pays de la région, de l'Union africaine (UA) et des Nations unies. S'étalant sur deux jours, cet atelier, qui se tient au Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (CAERT), a pour but l'examen de la mise en œuvre du "Programme frontière" de l'UA (PFUA), adopté en juin 2007, et l'élaboration des plans d'action régionaux. Les questions sur la prévention structurelle des conflits et la promotion de l'intégration régionale et continentale ont été notamment au centre des discussions. Abordant le volet du règlement de la question frontalière, M. Senouci devait ajouter que cette question a "permis la conclusion d'une série d'accords de coopération dans différents domaines, à travers la mise en œuvre de projets communs, à caractère économique particulièrement". Il affirmera, par ailleurs, qu'au sein de l'Union du Maghreb arabe (UMA) ou dans des cadres plus larges, l'Algérie "a contribué à l'intégration régionale, ce qui traduit la volonté de ses dirigeants d'aller de l'avant dans la consécration de la paix, de la sécurité et de la coopération économique, par le biais de projets concrets".Il a évoqué, à titre d'exemple, les gazoducs existants entre l'Algérie et l'Espagne et entre l'Algérie et l'Italie, qui traversent la Tunisie et le Maroc "au bénéfice de ces deux pays voisins". Le projet de l'oléoduc Nigeria-Algérie, qui doit fournir de l'énergie à l'Europe et traverser le Niger, "est une autre preuve de la volonté de l'Algérie de faire bénéficier" les peuples des pays voisins de tels projets. En ce qui concerne le projet de la route de l'Union africaine transsaharienne, il dira "nous avons la certitude qu'elle permettra de désenclaver et de relier plusieurs pays entre eux, ce qui consolidera et facilitera les échanges commerciaux et la circulation des personnes dans la région."Ramtane Lamamra, le commissaire de l'UA à la paix et la sécurité, abondant dans le même sens, a annoncé dans son intervention que moins d'un quart des frontières africaines sont délimitées. Et c'est dans ce sens, que le premier sommet africain, tenu au Caire en 1964, avait adopté une résolution consacrant l'"intangibilité des frontières héritées de la colonisation. ,tant il est vrai que la révision des frontières coloniales, si arbitraire qu'a été leur tracé, aurait grandement fragilisé les Etats africains, alors en formation", a-t-il tenu à souligner. Face à cela, "il est apparu nécessaire de mettre en œuvre une nouvelle forme de gestion pragmatique des frontières pour, tout à la fois, promouvoir un climat de paix, de sécurité et de stabilité, et faciliter l'intégration régionale", a conclu le commissaire de l'UA