Après avoir plongé sous la barre psychologique des 50 dollars, jeudi dernier, les cours du pétrole remontés aux environs de 53 dollars, lundi, à l'ouverture de la séance, suite à la baisse des températures dans le nord-est des Etats-Unis qui a relancé la demande. Cependant il semble que le mauvais temps soit arrivé trop tard et cela n'a pas suffit pour soutenir les prix, ont estimé certains analystes du marché. Le prix hebdomadaire moyen de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) a chuté de 1,82 dollar pour passer à 48,45 dollars le baril au cours de la semaine dernière, a annoncé, lundi, le secrétariat du cartel. L'OPEP, prêtant attention à l'importante chute du prix depuis le début 2007, n'a, néanmoins, pas entrepris d'actions jusqu'à présent. Les membres de l'Opep semblent diverger sur l'attitude à adopter face à la baisse des cours du pétrole. En effet, au moment où l'Algérie se dit prête à soutenir une nouvelle réduction de la production, en cas de consensus, et où des ténors du cartel, à l'instar du Venezuela, et de l'Iran appellent de nouveau à une réduction des quotas pour rétablir les cours, après la diminution des quotas à l'automne dernier. Le ministre saoudien du Pétrole a affirmé, mardi dernier, qu'il n'était pas nécessaire de tenir une réunion extraordinaire de l'Opep, pour discuter d'une nouvelle baisse de production. Dans le sillage du ministre saoudien, le ministre qatarien de l'Energie et de l'Industire, Abdullah Ibn Hamad Al-Attiyah a indiqué, lundi, que l'Opep n'envisage pas de tenir une réunion d'urgence pour examiner le prix du pétrole qui décline, a rapporté l'agence de presse du Koweït (KUNA). Le ministre qatarien a attribué la baisse du prix, à l'hiver doux, aux Etats-Unis et en Europe. Pourtant, dans son rapport mensuel, rendu public vendredi, l'Opep a révisé la croissance de la demande mondiale du pétrole en 2007 à 1,5%, moins de 0,1% que la prévision du mois précédent. L'expert international, Nicolas Sarkis, qui s'attend à ce que les prix restent changeant durant cette année, allant de 50 à 60 dollars le baril, a souligné que certaines déclarations de ministres de l'Opep, comme le ministre du Pétrole saoudien, ont eu un impact négatif sur le marché et ont contribué au recul des prix. L'Opep, sensée intervenir, chaque fois que la nécessité l'exigeait pour soutenir les prix, affiche une attitude qui accentue le scepticisme des opérateurs qui tablaient de plus en plus nombreux sur une prochaine intervention du cartel pour enrayer la chute des cours. D'ailleurs, ils demeurent dubitatifs sur une application concrète des mesures prises par ses membres. Pour rappel, l'Opep avait décidé le 20 octobre à Doha (Qatar) de réduire son plafond de production de 1,2 million de barils par jour (mbj), puis une autre réduction de 500 000 (mbj) à Abuja en décembre qui sera appliquée dès le 1er février.