Ayant la particularité d'être une banque encline à financer les PME, la Banque de développement local, BDL, diversifie ses services et s'attaque aujourd'hui aux crédits aux particuliers. Il faut dire que le segment crédit à la consommation connaît une croissance sans égale sur le marché bancaire algérien, et la BDL entend bien saisir cette opportunité. Dans ce sens, la banque lance son crédit immobilier. Celui-ci est destiné à financer aussi bien l'auto-construction, que l'achat d'un logement auprès d'un particulier ou un promoteur immobilier public ou privé ou encore l'extension et l'aménagement d'une habitation existante. La BDL finance également, la vente sur plan et l'achat dans le cadre de coopératives immobilières. Depuis peu, et pour élargir davantage la gamme de crédits immobiliers offerte, la BDL a intégré dans son dispositif le crédit aux promoteurs immobiliers pour le financement des projets de construction de logements destinés aussi bien à la vente qu'à la location.. Il faut savoir que dans le cadre de la formule crédit immobilier de la BDL, le montant du crédit ne saurait être supérieur à 80% du prix du logement à acquérir ou à construire et dans la limite de cinq millions de dinars algériens. Le montant est également limité par la capacité de remboursement mensuel qui ne doit en aucun cas dépasser 30 à 40% du salaire ou du revenu mensuel net (y compris le revenu du conjoint). La durée maximale du remboursement du crédit accordé peut atteindre 25 ans. La durée est cependant déterminée par la capacité de remboursement du contractant de son âge et celui de son codébiteur qui ne peut excéder 70 ans. Le taux d'intérêt appliqué est fixé sur la base des conditions générales de la banque en vigueur. Le taux d'intérêt est fixe pendant les cinq premières années du crédit. Au delà, il peut varier en fonction des tarifs en vigueur. Le remboursement s'effectuera ensuite mensuellement par débit sur compte ou par tout autre moyen de paiement. Les mensualités sont constantes et incluent le principal et les intérêts conformément au tableau d'amortissement. Les mensualités ne doivent pas excéder les 30% du montant global des revenus mensuels nets déclarés. Néanmoins, les mensualités de remboursement peuvent atteindre 40% du montant global des revenus mensuels nets si les revenus sont égaux ou supérieurs à 50.000 DA. Aussi, la BDL accorde la possibilité de rembourser par anticipation l'encours en principal du crédit restant dû. Pour se prémunir contre les risques de recouvrement, la banque exige des garanties comme une hypothèque de premier rang sur le logement à acquérir, sur le terrain et l'habitation dans le cas d'une construction, d'une extension ou d'un aménagement. Il s'agit également d'une assurance-vie qui couvre les risques de décès et d'invalidité absolue et protège les ayants droit.Pour rappel, la BDL a été créée par décret n°85/84 du 30 avril 1985, suite à la restructuration du Crédit Populaire qui lui a cédé 39 agences. Société nationale, la BDL avait pour mission essentielle, à sa naissance, la prise en charge du portefeuille des entreprises publiques locales, EPL. Jusqu'en 1995, ces entreprises ont participé pour 90% des emplois de la BDL, le reste étant constitué d'une clientèle très diversifiée, formée de petites entreprises privées et des prêts sur gages. Avec l'avènement de l'autonomie des entreprises, la BDL a été transformée le 20 février 1989 en Société par actions, dotée d'un capital social de 1 440 millions de dinars. Le processus d'assainissement/restructuration du secteur public économique local initié par les pouvoirs publics depuis 1994 et qui s'est soldé par la dissolution de 1 360 entreprises publiques locales EPL, a eu de grandes incidences, d'abord dans la composition du portefeuille de la BDL et ensuite dans ses résultats. Les entreprises publiques ne représentent plus aujourd'hui que 32% du portefeuille de la BDL. Après avoir été la banque des entreprises publiques locales, la BDL se distingue aujourd'hui en étant la banque des PME/PMI ; des professions libérales, des micros - entreprises issues du dispositif Ansej en faveur des jeunes; des promoteurs immobiliers et des particuliers. Les prêts sur gages, constituent pour la BDL, qui en a l'exclusivité, une activité à caractère social héritée des ex-caisses du Crédit municipal, mais qu'elle continue de promouvoir au bénéfice des particuliers, des ménages notamment, qui ne sont pas bancables et qui trouvent dans ce crédit, une réponse à des besoins conjoncturels de trésorerie, en contrepartie de gage d'objets en or.