"Mascarades " a surpris plus d'un. Il a été le plus applaudi dans la salle, et les éloges ont rapidement gagné les rues de Tunis. Un régal. Une bouffée d'air extraordinaire. Pour un premier long-métrage, c'est carrément magistral. Désopilant, intègre et génial. Lyes Salem a convaincu tout le monde, grands et petits. Il a obtenu le Tanit d'or des Juniors et le Prix de la Première œuvre. Nous avons hâte de le proposer aux Amis du CCA à Paris puisqu'il est programmé le 21 novembre à 18h30. " Les gens vont adorer. " Ce sont les propos de l'écrivain Yasmina Khadra qui a présidé pour la première fois les journées cinématographiques de Carthage (JCC) et dont le dernier roman, " Ce que le jour doit à la nuit" vient d'être primé par le Trophée du Roman France Télévision 2008. Un roman qui selon son auteur, s'était vendu à 100.000 exemplaires en deux mois ! Chose promise chose bientôt faite ! L'unique et premier long- métrage de Lyes Salem, le grand espoir du cinéma algérien sera à l'affiche du Centre culturel algérien de Paris (CCA) que dirige Yasmina Khadra le 21 novembre prochain. Ce film, résolument populaire a raflé depuis sa sortie pendant le 10 septembre une kyrielle de prix internationaux dont le prix du film francophone d'Angoulême, doublement distingué au festival de Namur en raflant le prix du jury junior, -un prix qui consiste en une sculpture de l'artiste namurois Jean Claude Simus- et le prix du public de la ville de Namur -d'une valeur de 4000 euros-, et récemment " Mascarades " a été sélectionné par l'Académie des oscars parmi 67 longs- métrages qui se disputeront la statuette dorée du meilleur film étranger 2009. Cinq d'entre-eux seront présélectionnés le 22 janvier prochain, avant que le jury n'annonce les palmarès le 22 février à Los Angeles. "Mascarades " qui était déjà dans quelques unes de nos salles en septembre dernier est un vrai régal ! Film drôle, intelligent, rigolo, populaire, il est tout simplement pathétique ! Lyes Salem déjà connu pour ses courts-métrages qui ont raflé des tas de prix dont " Cousines " n'est pas allé puiser dans les thèmes porteurs de la révolution comme c'était le cas pour notre cinéma des années 70 ou encore du côté de la problématique du terrorisme. Fondamentalement humain, le sujet de Lyes Salem a été puisé dans les rue, chez les monsieur tout le monde qui souffrent et qui aiment. "Mascarades " dégage de la fraîcheur, de la jeunesse, mais aussi de la révolte face aux conditions parfois ahurissantes dans lesquelles évoluent ses personnages. Et même l'un de ces personnages narcoleptiques ne se réveille que pour se rendormir, belle métaphore qui englobe à la fois l'image des êtres et celle d'un pays où tout est statique. L'idée de ce film lui était venue en écoutant un jour une rumeur de la bouche de son jeune frère. " Quand j'écrivais le scénario, j'avais passé un petit mois à Alger. J'étais avec mon jeune frère dans la voiture. C'était il y a un an et demi à peu près. On passe à côté d'El Harrach. Il me dit, tu vois dans cette station d'El Harrach, il y a un python de six mètres, il a mangé une poule, ils ont fait venir le préfet, des Russes pour l'attraper. Je lui ai répondu, arrête de dire des bêtises! En fait, je me suis retrouvé moi-même à raconter cette histoire, en y croyant moi-même, à un ami qui m'a rejoint, qui m'a dit pareil. Arrête les conneries, ce n'est pas possible. Alors que je n'avais effectivement rien lu ni vu. Ce n'est pas le téléphone arabe. C'est une rumeur qui, tout d'un coup, vous donne envie de croire, va savoir pourquoi. L'ennui peut-être... " a révélé le réalisateur dans un entretien. Personnage principal dans ce film, Lyes Salim (Mounir) tout aussi que le reste des personnages dont Mohamed Bouchaib, Sarah Reguieg, (Rym), Rym Takoucht, et Mourad Khan, furent absolument épatants. Le film tente de décortiquer sur une note pessimiste, les jeux de masques de la vie sociale. A regarder absolument.