"Dans la perspective de contrôler la hausse des prix qui enflamme actuellement les marchés, notamment, en ce qui concerne les produits alimentaires à large consommation, il est impératif d'établir des offices." C'est en ces termes que le ministre du Commerce El Hachemi Djaâboub a réagi, à une question relative à la flambée des prix, hier, en marge de la tenue de la première édition de la Foire maghrébine. En effet, les cours des produits alimentaires importés ou fabriqués localement sur la base de matières premières importées restent inchangés et ce, en dépit de la tendance baissière qu'ils connaissent actuellement sur les marchés extérieurs. Depuis octobre dernier, le riz, denrée de base très appréciée, a connu une baisse significative. Baisse résultant bien sûr de la chute des prix sur le marché mondial. Aussi, l'huile comestible, autre produit de base, a été revue à la baisse. D'autres denrées alimentaires, à savoir les légumes secs, les conserves et les jus de fruits ont suivi. Dans tout ce contexte mondial marqué par une revue à la baisse de pratiquement tous les produits alimentaires, pourquoi les prix de ces produits en Algérie demeurent inchangés et parfois même revus à la hausse ? s'est demandé le ministre. A ce titre, le ministre a recommandé "la réactivation des offices nationaux de l'importation et de commercialisation afin d'éradiquer la spéculation". Concernant, la foire, le ministre dira que "c'est l'occasion de se juger et de se jauger". Et d'ajouter que "c'est une opportunité pour essayer d'établir une concurrence bénéfique entre les pays maghrébins. Un espace pour les échanges commerciaux tout en espérant que ces échanges transformeront dans peu de temps en coopération industrielle pour les projets mixtes au niveau de la zone maghrébine dans le souci de rassembler les éléments constitutifs pour parvenir, à long terme, à une intégration économique", a-t-il dit . Inaugurée, hier après-midi, par le ministre du Commerce, cet événement commercial a accueilli, selon les responsables de la Société algérienne des foires et expositions (Safex), organisatrice du salon, un bon nombre d'exposants des pays de la région, à savoir l'Algérie, la Tunisie et le Maroc, alors que la Mauritanie est l'invité d'honneur, malgré son absence. Comptant plus de 267 exposants des pays de la région, cette manifestation commerciale sera également un atout important pour l'appel à l'Union économique du Maghreb et à une intégration à long terme et l'identification des opportunités d'affaires entre les opérateurs économiques des pays. Dans le même ordre d'idées, à titre d'exemple, le volume des échanges entre l'Algérie et ses voisins maghrébins (Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie) a atteint 1,14 milliard de dollars durant les neuf premiers mois de l'année, selon les statistiques douanières algérienne (Cnis). Quant aux importations de l'Algérie en provenance de ces pays, elles ont atteint 884 millions de dollars alors que ses exportations n'ont pas dépassé les 251 millions de dollars. Par ailleurs, le volume des échanges intermaghrébins, faut-il le rappeler, demeure très insignifiant et ne dépasse pas les 3% des 105,7 milliards d'euros des échanges globaux des pays membres de l'UMA.