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La Commission économique du Conseil de la nation demande la réouverture des " souks el fellah " Alors que Djaâboub mise sur les brigades de contrôle pour endiguer la hausse des prix
La commission économique et financière du Conseil de la nation a appelé, dimanche, face à la flambée des prix qui caractérise les espaces de commercialisation en Algérie, notamment dans les marchés de fruits et légumes, à mettre à profit les structures mises en place par l'Etat quand l'économie algérienne était centralisée, tels les souks el fellah les espaces de distribution et de commercialisation, en vue de les exploiter dans le cadre du commerce libre en vigueur actuellement, et ce dans le but d'éradiquer les marchés informels. La Commission qui écoutait l'exposé du ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, sur "la hausse des prix et les moyens de contrôle", a souligné, également, la nécessité de renforcer les brigades de lutte contre la fraude et la spéculation. Mais en dépit de toutes les mesures prises par l' Etat, pour faire face à cette situation, les prix ne changent pas. Pis, ils augmentent d'un jour à l'autre, d'une saison à l'autre et d'une fête à l'autre. Les membres de la commission ont, dans ce contexte, appelé "à la mobilisation de la force publique pour faire face à la spéculation et à la fraude, le consommateur étant celui qui en paiera un lourd tribut, pouvant aller jusqu'a porter atteinte à la sécurité alimentaire et à la santé publique". Le ministère du Commerce a, faut-il le dire, imposé de sévères amendes aux spéculateurs, qui sont jugés en très grande partie responsables de cette hausse. Ajouter à cela les milliers d'agents de contrôle répartis à travers le territoire national. Malgré cela, la situation n'a pas changé d'un iota, notamment quand on sait que 65% de la commercialisation des fruits et légumes qui sont écoulés sur le marché informel échappent au contrôle. Une réalité grave que vivent les marchés algériens souvent marqués par la spéculation, l'anarchie et l'augmentation des prix d'une manière exorbitante et illicite. Peut être que la création de l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes " Onilev ", décidée dernièrement par le gouvernement, va mettre un terme aux dépassements enregistrés et signalés ces dernières années dans le marché des légumes et des viandes notamment. Cet office est chargé de participer à la conception, à la définition et à la gestion des stocks de sécurité, d'assurer la régulation du marché des produits de large consommation par la constitution de stocks stratégiques de régulation et de sécurité, et aussi constituer un stock stratégique pour maintenir les prix à un niveau acceptable et garantir la sécurité en ce qui concerne certains aliments. A travers cet office, le gouvernement veut mettre un terme aux pénuries, aux ruptures de stock et aux augmentations brusques des prix des viandes et légumes, en attendant de trouver les bons investisseurs pour les 2000 galeries, locaux et Souks el fellah abandonnés depuis des dizaines d'années. Lotfi C.