La décision de l'Algérie d'adhérer à la zone arabe de libre-échange, suscite encore la réaction de plus d'un. Après le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) Réda Hamiani, qui a déclaré que l'Algérie ne tirera pas beaucoup de profits en adhérant à la zone, c'est au président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME, Zaïm Bensaci, de critiquer la démarche d'adhésion à cette zone. Lors d'un débat organisé, hier, par le forum du quotidien El Moudjahid sur les exportations hors hydrocarbure en Algérie, M. Bensaci a dénoncé démarche de favoriser l'introduction de marchandises non produites dans les pays arabes dans le marché algérien. En outre, Bensaci préconise à ce que les produits qui vont bénéficier de la suppression des taxes douanières soient produites à hauteur de 55% par les pays arabes. D'autre part, le produit algérien n'a pas un label à l'étranger. Dans ce sens, Bensaci recommande une diplomatie économique édifiante de la part de l'Etat. De son côté, le président de l'Algex a estimé que l'économie nationale n'est pas assez compétitive pour adhérer à la zone arabe de libre-échange. Outre cela, et dans le même sens, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Reda Hamiani ainsi que le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), Brahim Bendjaber, ont tous exprimé, la semaine dernière, leur opposition à l'adhésion de l'Algérie à cet accord. Pour le FCE, un grand mécontentement a été manifesté dans le milieu industriel qu'il représente. Le président du FCE a argumenté cela par le fait que l'économie algérienne n'est pas en mesure de supporter encore une ouverture supplémentaire. Selon cette organisation patronale, il aurait souhaitable qu'on fasse une évaluation de l'accord avec l'Union européenne et à la faveur de celle-ci on pourrait juger dès lors si l'industrie de notre pays est encore en mesure de perdre des parts de marché. Selon M. Hamiani, avant la finalisation de cet accord, la stratégie industrielle devrait être efficace et la mise à niveau prendre effet pour donner un autre jalon à l'industrie. Pour Brahim Bendjaber, le problème se situe autour de l'inégalité des chances. Ces inégalités sont sous forme de charges fiscales et parafiscales élevées ainsi que les droits de douane que paient les industriels algériens. Au niveau fiscal, l'IBS se situe au taux de 19%. Cette charge est relativement basse par rapport aux pays du Maghreb et est relativement élevée par rapport aux pays du Moyen-Orient, tandis qu'elle est inexistante dans les pays du Golfe. Pour rappel, c'est lors du sommet de Riyad, en 2007, que l'adhésion devenait évidente étant officiellement confirmée par le président de la République. Yazid Idir